Changer de nom coûtera un peu plus de 60 000â?¬ à l'UMP

 

Changer de nom coûtera un peu plus de 60 000â?¬ à l'UMP

    Grande braderie rue de Vaugirard. A la boutique du parti, les produits dérivés estampillés UMP sont en solde. «On liquide les stocks», s'amuse le trésorier Daniel Fasquelle. Il n'y a pas de petits profits quand on doit essuyer l'ardoise du siècle. Ce qui reste sera tout de même offert aux militants les plus méritants. Bientôt, ce seront des goodies «Les Républicains» qui prendront place dans les rayons. L'UMP s'apprête à changer de nom. Et cela a un coût : «un peu plus de 60 000 â?¬», confie Fasquelle au Parisien.fr, après avoir sorti sa calculette.

    Dans le détail, 32 000â?¬ seront dépensés pour «la confection et la protection du nom». «On va racheter l'ensemble à la personne qui a imaginé le nom, le logo et qui les a protégé à l'INPI», explique le trésorier. Ce coût comprend aussi le dépôt du nom de domaine.

    A cela, s'ajoute «un peu plus de 30 000â?¬ pour le changement de nom au sens propre», c'est-à-dire, détaille Fasquelle, «la mise à jour du site, le changement du film de la façade au siège du parti ou de l'arrière-plan pour les conférence de presse»... Le reste -la réimpression des papiers à en-tête, des cartes de visite ou encore des cartes d'adhérents- «sera pris en charge sur le budget annuel». Là encore, celui qui tient serrés les cordons de la bourse, a demandé «d'écouler les stocks

    (NDLR : ceux frappés du sigle UMP)

    il y a plusieurs semaines».

    Coût du congrès : 400 000â?¬

    Autre acte de la «refondation» souhaitée par le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, le congrès qui se tiendra le 30 mai à la grande halle de la Villette à Paris pour doter le parti de nouveaux statuts. Coût du rassemblement : 400 000â?¬, nous confie Daniel Fasquelle. Aussitôt, il souligne : «Ce sera un congrès sobre. On est loin des manifestations à 4 ou 5Mâ?¬...» Autre précision : «On a évité toutes les dépenses inutiles. Et surtout, on n'a pas d'intermédiaire. On n'a pas fait appel à des sociétés de type Bygmalion». Exit la boît de com', dont les surfacturations de la campagne présidentielle de 2012 ont plongé l'UMP dans une tourmente tant financière que judiciaire. «Question de principe et d'économies», lâche Fasquelle.

    Surtout, insiste le trésorier, les dépenses liées au changement de nom et au congrès sont compensées par des économies. Un million d'euros en tout, depuis qu'il a été chargé de redresser les comptes, se targue-t-il. «Je fais attention à tout», certifie l'économe Fasquelle, qui évoque en vrac la réduction de la flotte automobile, la suppression des frais de déplacement et de traiteur -«ce sont les militants eux-mêmes qui préparent le café»- ou encore la cure de minceur imposée au budget sondages.

    L'oeil rivé sur les lignes de comptes, il espère que la rénovation du parti engendrera un afflux d'adhésions, de dons et donc... de recettes. Avec «Les Républicains», il veut aussi développer les produits dérivés et même ouvrir une boutique en ligne. «En vendant de petites choses, on peut faire des bénéfices à réinvestir dans l'action politique», dit-il.

    Réassort

    à prévoir au magasin de la rue de Vaugirard.

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