Régionales : Bartolone remplacé au perchoir mais ne démissionnera pas

Claude Bartolone ne démissionnera pas de l'Assemblée nationale pour rassurer l'UMP. Ce mardi, le candidat socialiste aux régionales d'Ã?le-de-France a toutefois annoncé qu'il déléguerait à ses vice-présidents le soin de présider les séances de l

Régionales : Bartolone remplacé au perchoir mais ne démissionnera pas

    Les franciliens ont «besoin d'un candidat à 100%», martèle la candidate de l'UMP aux régionales en Ã?le-de-France, Valérie Pécresse. Le président PS de l'Assemblée nationale, directement visé, tente ce mardi de montrer qu'il a compris le message. Claude Bartolone fait savoir qu'il déléguera à ses vice-présidents le soin de présider les séances de l'hémicycle au plus fort de la campagne électorale.

    Mais il ne compte pas démissionner. S'il perds aux régionales, il retrouvera son perchoir. Voilà qui ne calmera qu'un temps sa rivale. Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, souhaite que Claude Batolone rende des comptes régulièrement sur «la transparence et le cloisonnement entre son action de candidat et celle de président de l'Assemblée».

    Dès l'annonce surprise de sa candidature, le député PS de Seine-Saint-Denis a mercredi engrangé nombre de soutiens à gauche, jusqu'à celui du Premier ministre, Manuel Valls. La droite s'est en revanche rapidement employée à convaincre le président de l'Assemblée de quitter son poste. Et Valérie Pécresse d'argumenter : «Il a des moyens colossaux. Saura-t-on quand il recevra pour remettre une légion d'honneur à l'Hôtel de Lassay des centaines de personnes autour d'un buffet s'il le fait comme président ou comme candidat?»

    VIDEO. Bartolone se fera remplacer au perchoir

    «Différence entre mon rôle ici et mon rôle de candidat»

    «C'est évident que lorsqu'on entrera dans le temps de la campagne, je demanderai aux vice-présidents, de qualité, qui sont à mes côtés, de me remplacer au perchoir pendant les travaux, notamment pendant les moments où ils sont télévisés, pour assurer cette différence entre mon rôle ici de président de l'Assemblée et mon rôle de candidat sur la région Ile-de-France», répond ce mardi l'intéressé.

    Claude Bartolone, qui préside actuellement lui-même les séances de questions au gouvernement - télévisées - ainsi que les votes solennels sur les textes de loi, est assisté de six vice-présidents : 3 PS, 2 UMP et un écologiste. Ces derniers ont l'habitude de présider la plupart des autres séances.

    «Toute la loi, rien que la loi»

    Son homologue au Sénat, l'UMP du Sénat Gérard Larcher, a pour sa part jugé «un peu difficile» mais «nullement incompatible» d'être candidat aux régionales en se maintenant au perchoir de l'Assemblée. Claude Bartolone semble tenir à le rassurer : «Quand on est président de l'Assemblée, on doit avoir comme seule règle de conduite: toute la loi, mais rien que la loi. (...) Ici où nous avons à voter la loi, ce principe doit être aussi dans toutes les têtes.»

    Et d'insister sur la question des règles de financement des campagnes électorales, «nous avons voté un certain nombre de lois qui codifient finalement le déroulement des campagnes électorales, donc pour moi : toute la loi, rien que la loi!»

    Les députés UMP compte demander au président de l'Assemblée des garanties de «transparence» sur sa façon de mener campagne. Selon leur chef de file, Christian Jacob, sa candidature «pose un problème institutionnel et un problème de bon fonctionnement de notre assemblée». Ce dernier espère donc un «cahier des charges» sur «la transparence et le cloisonnement entre son action de candidat et celle de président de l'Assemblée».