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« Si l'Etat Islamique entre à Palmyre, ce sera une catastrophe internationale »

Les djihadistes menacent cette cité antique qui abrite des ruines d'une valeur inestimable. A tel point que le responsable des musées syriens et la directrice de l'Unesco en appellent à la communauté internationale.

Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters

Publié le 14 mai 2015 à 17h21, modifié le 15 mai 2015 à 09h04

Temps de Lecture 2 min.

Les djihadistes de l'Etat islamique (EI) se rapprochent de la cité antique de Palmyre, à environ 200 kilomètres au nord de Damas en Syrie, menaçant plus de 60 000 habitants et faisant craindre la destruction de ce site classé au patrimoine de l'Unesco.

Depuis mardi soir, les combats avec l'armée syrienne, encerclée par l'EI, ont coûté la vie à plus de 110 personnes. Selon l'Organisation syrienne des droits de l'homme (OSDH), les djihadistes y ont exécuté 26 civils « pour collaboration avec le régime ».

Voir notre enquête (édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés L'autre drame syrien

Dans le désert, Palmyre abrite des ruines monumentales et inestimables de ce qui fut l'un des « foyers culturels les plus importants du monde antique », d'après Maamou Abdulkarim, directeur des antiquités et des musées syriens.

« Il faut que la communauté internationale se mobilise avant et non après les destructions, comme ce fut le cas jusqu'à présent. Si l'EI entre à Palmyre, ce sera sa destruction, une catastrophe internationale, car vous pouvez cacher des objets, mais comment voulez-vous protéger l'architecture antique ? Ce sera la répétition de la barbarie et de la sauvagerie qui s'est produite à Nimroud, Hadra et Mossoul. »

Contrôlée en 2013 par des rebelles, Palmyre avait ensuite été reprise, au terme de violents combats, par les soldats loyalistes.

Contrôlée en 2013 par des rebelles, Palmyre avait ensuite été reprise, au terme de violents combats, par les soldats loyalistes. Durant ces affrontements, le temple de Baal, monument hellénistique bien conservé, avait subi quelques flétrissures en raisons des échanges d'artillerie.

Pour la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, la situation est critique, d'autant que :

« Le site a déjà souffert de quatre années de conflit, il a souffert du pillage, il représente un irremplaçable trésor pour le peuple syrien et pour le monde. »

« Effroyable stratégie de nettoyage culturel  »

L'avancée des djihadistes vers cette cité remet en lumière la menace qui plane sur le patrimoine du pays. La guerre civile a engendré la destruction du patrimoine qui contribuait à l'identité du pays. C'est une autre tragédie, minime au regard du nombre toujours plus élevé de victimes, plus de 200 000 morts en quatre ans.

L'Unesco a averti, à plusieurs reprises, du danger guettant plusieurs sites classés, à l'image de la vieille ville d'Alep, celle de Bosra ou encore le krak des Chevaliers.

Une vidéo diffusée il y a un mois montrait des hommes détruisant, à coups de bulldozers, pioches et explosifs, le site archéologique irakien de Nimroud, datant du XIIIe siècle. Ils s'étaient attaqués à Hatra, cité de la période romaine, vieille de 2 000 ans, et au musée de Mossoul. A ce moment-là, Irina Bokova avait mis en garde contre « un tournant dans l'effroyable stratégie de nettoyage culturel en cours en Irak ».

Carte des sites archéologiques menacés en Irak et en Syrie.
Lire le récit (édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés Péril mortel sur la Mésopotamie antique

Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters

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