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Hervé Renard, portrait du prochain entraîneur du LOSC

Le sélectionneur de la Côte d’Ivoire est attendu à Abidjan demain pour résilier son contrat avec la Fédération ivoirienne, dernière condition avant de s’engager pour le LOSC, une fois le départ de René Girard officialisé. Un contrat de trois ans l’attend, lui qui souhaite, enfin, poser ses valises en L1.

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Hervé Renard qui débarque dans le Nord, ce sont tous les vendeurs de chemise de la région qui se frottent les mains. Ce n’est plus qu’une question de jours. Juste le temps pour remplir les stocks. On plaisante, bien sûr. Enfin, pas tant que ça. Car chez le futur coach du LOSC, la chemise – blanche et près du corps – est une religion. Il a même réussi à l’imposer sur les bancs de Ligue 1 lors de son bref passage à Sochaux (d’octobre 2013 à juin 2014). Il a aussi un bronzage impeccable ? C’est vrai. Et des abdos à rendre jaloux ? Oui, d’accord. Mais, eh, faudrait quand même pas oublier que c’est un entraîneur que le LOSC recrute !

Sa carrière sur le banc, le Savoyard de 46 ans l’a entamée il y a seize ans déjà, au terme d’une carrière moyenne qui a mené ce défenseur de Cannes – où il n’a joué qu’une fois en première division – aux joutes régionales sous les maillots de Vallauris et Draguignan. C’est dans le Var qu’il range les crampons et s’installe sur le banc. Le temps de se faire une petite réputation.

Et puis, le déclic. Une rencontre : Claude Le Roy. « Dans une interview dans L’Équipe, j’avais déclaré être en quête d’un adjoint pour m’accompagner en Chine, se souvient Le Roy. J’ai reçu des dizaines de candidatures. Et puis, un ami m’a parlé d’Hervé. Je lui ai demandé de venir me rencontrer et c’est lui que j’ai retenu. » Le coup de foudre. « Il était un peu timide et introverti, mais on sentait qu’il aimait le football. Et puis c’est un gros bosseur. Sa chemise, il sait la mouiller ! Son parcours en témoigne : la nuit, il travaillait dans son entreprise de nettoyage et le jour, il allait entraîner. »

Nous sommes en 2002 et Renard fait le grand saut, en tant qu’adjoint de Claude Le Roy. À Shanghai, donc, d’abord, puis en Angleterre quelques mois seulement à Cambridge (D4). Une courte séparation, le temps de deux saisons en National sur le banc de Cherbourg, et le duo se reforme, en Afrique, à la tête de la sélection ghanéenne.

Renard continue d’apprendre, attendant patiemment de voler de ses propres ailes. « Le président de la Fédération zambienne est un ami, poursuit Claude Le Roy. Je lui ai conseillé de prendre Hervé pour sa sélection. » Première expérience en solo et premiers succès. La Zambie atteint les quarts de finale de la CAN, en 2010. Un court crochet en Angola, un autre à Alger et c’est le retour à la case… Zambie.

Nouvelle CAN et là, surprise. Renard et les « Chipolopolos » vont au bout ! Historique. Tout comme le doublé, au début de l’année, avec la Côte d’Ivoire cette fois.

Idole en Afrique, méconnu en France malgré son passage à Sochaux – qu’il n’est pas parvenu à maintenir – et… ses chemises blanches, Hervé Renard a choisi de relever le challenge lillois. Celui qu’il attend depuis un moment.

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