Une réunion est prévue dans la soirée pour tenter de finaliser un compromis, mais un nouveau rendez-vous pourrait être nécessaire mercredi, au vu du fossé séparant ministres et eurodéputés, selon les mêmes sources.
Le risque est que faute d'entente, les institutions européennes préfèrent renoncer à mettre des règles du jeu, laissant le champ libre aux fabricants sur un marché en plein essor et sans visibilité dans l'immédiat sur les retombées sanitaires du "vapotage".
Ce ne sont pas des médicaments
Sous pression du Parlement, lui-même soumis à un tir de barrage des lobbies, les gouvernements ont accepté de renoncer à leur option de départ d'assimiler les cigarettes électroniques à des médicaments.
Mais en échange, ils attendaient du Parlement qu'il accepte une série de règles pour limiter l'attractivité et la possible nocivité de ce produit, surtout en interdisant les versions rechargeables, et en limitant les taux de nicotine.
Or le Parlement refuse dans l'immédiat ces limites, pourtant soutenues "par la plupart des Etats", proposant même de permettre des taux de concentration de nicotine jugés inacceptables, selon un diplomate européen.
"Le taux de nicotine proposé par le Parlement, à 20 mg par ml dans un recharge, correspondrait à la dose reçue en consommant deux paquets de cigarettes traditionnelles par jour pendant une semaine", a-t-il souligné.
Une question qui prend chaque jour plus d'ampleur
La question des cigarettes électronique ne devait au départ qu'être un des volets de la directive anti-tabac dont l'UE tente de finaliser l'adoption, avant que les consommateurs européens ne changent la donne, en se tournant massivement vers le vapotage.
La consommation de cigarette électronique, un appareil délivrant une vapeur aromatisée contenant de la nicotine, double ainsi chaque année depuis quatre ans, et toucheraient sept millions d'usagers en Europe.
AFP