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Jacob demande "l'abrogation" du décret sur la réforme du collège

Christian Jacob, président du groupe UMP a demandé mercredi  "l'abrogation" du décret réformant le collège,.

Christian Jacob, président du groupe UMP a demandé mercredi "l'abrogation" du décret réformant le collège,. - BFMTV

Le décret réformant le collège a été publié mercredi, au lendemain d'une grève des enseignants. Une accélération du tempo gouvernemental qui a donné l'occasion à l'opposition de redoubler de critiques. "Brutalité", bras d'honneur", "mépris"... L'UMP a rivalisé de mots durs contre le gouvernement.

Appelant à une "manifestation nationale", le président du MoDem, François Bayrou, a dénoncé mercredi sur BFMTV "un passage en force", qui a aussi "choqué" le patron du PCF Pierre Laurent. L'ex-Premier ministre UMP François Fillon a raillé, lui, une "mauvaise" réforme faite de "désordre" et d'"improvisation" ainsi qu' une "colère" de plus de Manuel Valls.

Quelques heures après la publication du décret d'application sur la réforme du collège, l'agitation était à son comble à l'Assemblée nationale. Christian Jacob a réclamé "l'abrogation" du décret . "Publier ce décret cette nuit est un acte politique brutal, vous le paierez cher M. le Premier ministre", a même lancé le chef de file des députés UMP, demandant "la tenue dans les plus brefs délais d'un véritable débat démocratique, projet contre projet".

Avant lui le député UDI Laurent Degallaix avait fait la même demande. 

Dans sa réponse, Manuel Valls a rappelé le parcours qu'avait connu ce texte et les soutiens déclarés à cette réforme tout en dénonçant "une opposition frontale et stérile". Au fond, si vous aviez à écrire une réforme ou un décret, que proposeriez-vous ?", a demandé le Premier ministre.

"Oui nous voulons réformer, et c'est la raison pour laquelle nous avons décidé, avec le chef de l'Etat et avec la ministre de l'Education nationale, de publier ce décret car il faut aller vite, il faut former les enseignants pour préparer la rentrée 2016", a martelé Manuel Valls.

Un "bras d'honneur''

"Le collège mérite mieux que votre réforme", a pour sa part lancé Hervé Mariton dans l'hémicycle. "Nous sommes nombreux à être favorables à l'autonomie des établissements: la réalité, pas le mot", a indiqué le député UMP qui a demandé: "Allez-vous donner les compétences aux chefs d'établissement pour recruter les enseignants?".

Nathalie Kosciusko-Morizet n'a pas fait dans la dentelle en parlant de "bras d'honneur''. Le député UMP Daniel Fasquelle non plus qui a écrit que Manuel Vals avait "pété un plomb". 

K. L.