Ca se passe en Europe : l’ombre de la ‘Ndrangheta sur le foot italien

«Basta!». Le Président du Conseil, Matteo Renzi, se dit «dégoûté». Au lendemain de l’arrestation d’une cinquantaine de personnes (dirigeants de clubs, entraîneurs, joueurs et même un policier) et de la mise en examen de 70 inculpés dans le cadre de l’enquête «Dirty Soccer» (football sale), l’heure est à la consternation de la Péninsule. Quatre ans après le scandale «Calcioscommesse» («paris sur le football») de 2011 impliquant des acteurs des séries A et B, la nouvelle affaire porte sur l’organisation de paris truqués entre l’Italie et l’étranger sous l’ «aile» de la ‘Ndrangheta, la fameuse mafia calabraise.

L’organisation visée par une enquête du parquet de Catanzaro (en Calabre) est accusée d’avoir «arrangé» les résultats de diverses rencontres de Lega Pro (3ème division) et Série D, mais aussi de série B, en vue d’assurer des gains illicites à des parieurs italiens, serbes, slovènes, ou albanais... «Il ne manquait plus que ça au football italien : l’entrée sur le terrain de la criminalité organisée, nouvel acteur protagoniste de la nouvelle affaire liée au vieux cercle de combines, joueurs, entraîneurs et dirigeants corrompus…» Pour le procureur de Cantazaro, Elio Romano, «le point le plus agaçant est de constater ce qu’est devenu le football. Nous sommes face à un nouveau roman criminel dont les acteurs se moquent des passions de ceux qui suivent leurs propres équipes. Il faut d’urgence une réforme radicale de la réglementation des paris qui ont fini par polluer le monde sportif».

«Il faut un grand pacte sur le football (…) A l’étranger, ils se moquent de nous. Désormais, cela suffit de laisser des personnages discutables gouverner le football italien à tous les niveaux !», a vivement réagi le Président du Conseil, Matteo Renzi. Il a lancé un appel à la Fédération du football italien, à la Ligue et au CONI (Comité olympique national italien) pour «nettoyer» en profondeur le football italien tout en s’engageant à demander à l’ensemble des forces parlementaires de signer un pacte au niveau national, après les élections régionales du 30 mai. Le scandale de l’infiltration de la ‘Ndrangheta dans le football italien intervient au moment où le dernier rapport annuel de la FIGC (publié en collaboration avec le «think-tank» Arel et Price Waterhouse), Report Calcio 2015, estime à 317 millions d’euros le montant des pertes du secteur du football professionnel en 2014, pour une valeur de production de 2,7 milliards d’euros et un chiffre d’affaires global de 13 milliards d’euros, ce qui en fait une des dix premières industries italiennes.

Ca se passe en Allemagne : Des sculptures de la chancellerie d’Hitler retrouvées

Des sculptures monumentales qui étaient destinées à orner la chancellerie d’Adolf Hitler ont été retrouvées, alors qu’on avait perdu leur trace depuis 1989. Ces oeuvres en bronze et en granit de Joseph Thorak et d’Arno Breker, deux des artistes favoris du « Führer », se trouvent au coeur d’une enquête pour recel illégal de biens fédéraux qui a donné lieu mercredi à dix perquisitions dans différents Etats régionaux d’Allemagne, a précisé la police dans un communiqué. La police a identifié huit suspects, âgés entre 64 et 79 ans, susceptibles d’avoir « été en possession des oeuvres ou d’avoir négocié leur revente ».

Ces sculptures et bas-reliefs « avaient à l’origine été exécutés pour le compte du Troisième Reich pour ce qui devait devenir la nouvelle chancellerie à Berlin », ont souligné les enquêteurs, selon lesquels « après la guerre, les oeuvres d’art se sont retrouvées dans l’enceinte d’une caserne à Eberswalde », à une trentaine de kilomètres au nord-est de Berlin, en Allemagne de l’Est. Selon le journal Bild, les oeuvres retrouvées sont notamment des chevaux monumentaux sculptés par Joseph Thorak qui, après guerre, avaient été installés autour d’un terrain de sport de la caserne d’Eberswalde, utilisée par l’armée soviétique.

Ca se passe en Espagne : Remboursement anticipé d'une tranche d'aides européennes

Le gouvernement espagnol prévoit de rembourser par anticipation 2,5 milliards d'euros d'aides européennes reçues en 2012 par ses banques, a indiqué mercredi une porte-parole du ministère de l'Economie. Ce remboursement devrait intervenir en juillet, selon elle. L'Espagne a commencé par rembourser 1,3 milliard d'euros en juillet 2014 sur les 41,4 milliards apportés à son secteur bancaire par l'Union européenne (UE) pendant la crise, alors qu'elle avait dix ans pour le faire. Madrid a remboursé une deuxième tranche de 1,5 milliard d'euros en mars 2015.

Frôlant un sauvetage global de son économie, l'Espagne avait dû recourir en 2012 à une aide financière pour son secteur bancaire, calibrée pour atteindre 100 milliards d'euros mais qui s'est finalement élevée à 41 milliards. Certaines d'entre elles ont été durement touchées par l'explosition d'une bulle immobilière en 2008 et la crise économique qui en a suivi. L'Espagne en est sortie en 2014 avec une croissance du produit intérieur brut de 1,4% mais le taux de chômage reste parmi les plus élevés de la zone euro avec la Grèce, touchant quasiment un actif sur quatre et un jeune actif sur deux.

Ca se passe au Royaume-Uni  : Nouveau record de touristes à Londres

Londres a reçu un nombre record de visiteurs étrangers en 2014, avec 17,4 millions de touristes, un chiffre en hausse de 3,5% sur un an, selon les données de l'Office national des statistiques (ONS). "La ville s'est révélée l'une des plus grandes attractions mondiales", estime London & Partners, l'organisme de promotion de la capitale britannique. Ces visiteurs ont injecté 11,8 milliards de livres (16,5 milliards d'euros) dans l'économie londonienne, un chiffre en hausse de 3% par rapport à 2013, a ajouté London & Partners dans un communiqué.

Le maire de Londres Boris Johnson, fervent agent marketing de sa ville, a qualifié ces chiffres d'"énormes" et a dit espérer recevoir "encore des milliers de visiteurs supplémentaires" cette année avec l'organisation de la Coupe du monde de rugby par l'Angleterre. Il a aussi revendiqué le statut de capitale touristique mondiale, que lui conteste toutefois Paris. Les bons chiffres londoniens se retrouvent également à l'échelle du pays, avec 34,4 millions de visiteurs étrangers en 2014, soit 5,2% de mieux qu'en 2013.

Ca se passe en Europe : La qualité des eaux de baignade s'améliore

Les vacanciers pourront nager sans risques cet été sur 95% des 21.000 sites de baignade contrôlés de l'Union européenne, les plages de Slovénie, Malte et Chypre se classant en tête pour la qualité de leurs eaux, a indiqué l'Agence européenne pour l'environnement (AEE). Le précédent rapport annuel de l'AEE chiffrait à 94,7% les eaux de baignade du territoire de l'UE répondant aux normes de qualité minimales fixées par la législation européenne. La Suisse et l'Albanie ont cette année été incluses. La proportion des eaux de baignade "d'excellente qualité" est de 83%, selon les prélèvements faits courant 2014, en très légère progression.

Huit pays européens, Allemagne, Autriche, Chypre, Croatie, Grèce, Lituanie, Luxembourg et Malte dépassent ce seuil d'excellence. A contrario, moins de 2% de la totalité des sites présentait une eau de qualité insuffisante, le plus grand nombre se répartissant entre l'Italie (107 sites), la France (105) et l'Espagne (67 sites). La qualité des eaux des lacs et rivières reste en recul sur celle des mers, mais s'améliore : elle est "excellente" pour 78,2% des eaux de baignades intérieures, soit 1,6 point de plus que l'année dernière. En bord de mer, ce sont 85,5% des sites qui offrent des eaux excellentes. Parmi les destinations estivales européennes, la Croatie, Malte, Chypre, la Grèce, le Portugal et l'Italie font mieux, devant l'Espagne (85,6%) et la France, à la traîne avec un taux d'excellence de 77,3%.