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Sarkozy, un congrès pour changer de…nom - Jeudy Politique

Par Bruno Jeudy , Mis à jour le

Dans sa chronique vidéo #JeudyPolitique, le rédacteur en chef politique de Paris Match, Bruno Jeudy, analyse les enjeux du congrès des Républicains, le nouveau parti fondé par Nicolas Sarkozy. Huit mois après le retour de l’ancien président, il s’agit de la deuxième étape de cette longue marche jusqu’à l’Elysée. Un congrès qui se résume finalement à un changement de nom. Les Républicains, c’est l’UMP reprise en main par Sarkozy.

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Nicolas Sarkozy est dans les temps. Huit mois après son retour, l’ancien président s’apprête à franchir la deuxième étape de sa longue marche. Celle qui dans son esprit doit le conduire jusqu’à l’Elysée en 2017. La semaine prochaine, il présidera le congrès fondateur de son nouveau parti, Les Républicains. Ciao l’UMP, ses divisions, ses règlements de compte, ses affaires. Mais pas ses dettes !

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Il avait promis pendant sa campagne de retour, à l’automne dernier, de rénover de fond en comble l’UMP. Voilà une promesse de tenue.

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Après treize ans d’existence, l’UMP, ce parti fondé par Alain Juppé disparaît. Le changement est loin d’être spectaculaire : pas grand-chose ne change en vérité avec Les Républicains. A part le nom, qui ne plaît pas à tout le monde. Pour le programme, les idées novatrices, les têtes nouvelles, les pratiques démocratiques, on verra plus tard. L’essentiel est de dire qu’on change pour que rien ne change. 

Un sacre pour distancer ses rivaux

Même low cost, ce nouveau sacre à la tête d’un parti bien repris en main tombe à pic pour Nicolas Sarkozy. L’ancien président le sait bien : son retour est plus dur que prévu. Jamais Nicolas Sarkozy n’avait connu autant de résistance et de scepticisme au sein de propre famille politique depuis dix ans. Avant son retour, il imaginait une tranquille promenade jusqu’à l’Elysée. Il a dû finalement accepter le principe des primaires et, pour ne fâcher personne, transformer le bureau politique en armée mexicaine avec ses 116 membres. Patiemment, il a pris son bâton de berger et rassemblé cahin caha sa famille politique.

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S’il domine dans les sondages son camp, Nicolas Sarkozy a toujours sur ses talons Alain Juppé. La montée en puissance de Bruno Le Maire commence à intriguer à droite. Et François Fillon n’a renoncé à rien et continue de bucher son programme.

La primaire est loin d’être pliée selon l’expression de Jean-Pierre Raffarin. 

La méthode édredon

En attendant le début des hostilités avec la campagne des primaires qui commencera en 2016 après les élections régionales, Nicolas Sarkozy avance telle une colonne de chars dans le désert. Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire laissent passer ses décisions sans les discuter. Ca grogne un peu en coulisses. Mais le jour de la décision, tout le monde vote. La guerre n’a donc pas commencé.

Trop tôt? Ou trop tard? Toujours est-il qu'avec une patience d’ange, Nicolas Sarkozy écoute les uns et les autres, jauge les forces en présence, évite les provocations en interne. Et passe en étouffant les conflits selon la bonne technique de l’édredon.

Pour l’instant ça lui permet d’avancer même dans un scepticisme général. Car l’ex-chef de l’Etat ne s’est toujours pas réconcilié avec les Français. Beaucoup à droite aimeraient épargner aux Français un terrible match retour contre François Hollande et Marine Le Pen. Sans pour l’instant entrevoir de réel plan B. 

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