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Le journal Le Monde a consacré un portrait du vice-président de l'UMP. On y apprend notamment que ce dernier aurait la fâcheuse tendance à se faire passer pour celui qu'il n'est pas.

Jeudi, Le Monde a dressé le portrait du secrétaire général de l’UMP. Intitulé Laurent Wauquiez, le ‘badboy’ de la droite, le quotidien revient sur le parcours du député de Haute-Loire. Et en particulier sur sa propension à modifier son histoire personnelle.

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En effet, Laurent Wauquiez met fréquemment en avant ses origines modestes alors qu’en fait il n’en est rien. Celui que les journalistes du Monde présentent comme un "pur enfant du plateau de Chambon-sur-Lignon" aime raconter qu’il a étudié dans le collège Cévenol de la commune. La réalité est toute autre puisque le député de Haute-Loire a fait ses études dans le prestigieux lycée Victor-Duruy à Paris.

Menteur, menteur

Si "cet as du storytelling" (fait de raconter une histoire) comme le décrivent les journalistes Arianne Chemin et Alexandre Lemarié a la fâcheuse tendance de réécrire son CV, il le fait également pour ses proches. Ainsi, en 2007, il racontait que son père est "un employé de banque" alors qu’en fait il est le fils d’un des dirigeants d’Indosuez, une banque française privée filiale du Crédit agricole. Son patriarche était directeur de la banque à Lyon avant de devenir responsable de la filiale suédoise. On est loin du simple employé de banque.

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Dans le portrait qui lui est consacré, Laurent Wauquiez est également revenu sur un autre moment important de sa vie, son engagement auprès de Sœur Emmanuelle. Mais là encore, il semblerait que l’anecdote ne soit pas tout à fait vraie. "Avec elle, j'ai passé plusieurs mois en Egypte. Je m'étais engagé dans un quartier du Caire, le Moqattam. Quand Soeur Emmanuelle me voyait, elle me regardait droit dans les yeux et me disait: 'Mon petit Laurent, qu'as tu fait de bon depuis que je t'ai vu ?'", a raconté l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur. Parmi ses proches interrogés par les deux journalistes, aucun ne se souvient de cette anecdote.

Le mensonge, une stratégie politique

Marie de Gandt, amie et ancienne plume de Nicolas Sarkozy, a confié au quotidien que sa propension à déformer la réalité fait partie de la construction de son personnage politique. "Pour faire oublier qu'il est bien né", Laurent Wauquiez, qui ne porte jamais de rolex et n'a pas de chauffeur, "surjoue sa syntaxe dyslexique", a-t-elle confié.

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