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Derrière le cocorico, gare aux malentendus

Nombre de responsables politiques se sont félicités du triomphe du cinéma français. Aucun ne mentionne, en revanche, le contenu des films primés.

Publié le 25 mai 2015 à 02h31, modifié le 01 avril 2016 à 00h59 Temps de Lecture 1 min.

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Vincent Lindon à Cannes, le 24 mai 2015.

Après la cérémonie de clôture du Festival de Cannes, dimanche 24 mai au soir, les responsables politiques français gazouillaient à l’unisson, dans un assourdissant concours de cocoricos. « Jacques Audiard, Emmanuelle Bercot, Vincent Lindon et Agnès Varda : le cinéma français rayonne ce soir à Cannes et dans le monde », tweetait le premier ministre, Manuel Valls.

« Bravo à E. Bercot, V. Lindon et Jacques Audiard ! », insistait, sur le même mode et le même réseau, Fleur Pellerin, sa ministre de la culture, avant que l’Elysée n’adresse ses « sincères félicitations » aux lauréats français.

Gare aux malentendus, cependant. S’ils l’avaient examiné avec plus d’attention, nos gouvernants se seraient rendu compte que le coq cannois n’a pas si fière allure : il y a du goudron sur ses plumes, et des inflexions funèbres dans son chant ; pour ce qui est de sa crête, elle tient davantage du gallinacé punk que de l’animal politique docile.

La Palme d’or, Dheepan, dresse un tableau très sombre – certains diront simpliste – des banlieues françaises. Jacques Audiard les montre ravagées par la drogue, la violence, la suspicion – si bien que les héros de son film, trois immigrés tamouls, finissent par quitter l’Hexagone pour l’Angleterre, qui leur réserve un accueil nettement moins chaotique.

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