L'organisation de la Coupe du Monde 2018 en Russie coûte cher. Alors, les autorités russes ont eu une idée: utiliser les prisonniers comme main-d'oeuvre bon marché. L'objectif est de réduire les dépenses pour ne pas dépasser le budget de 12,7 milliards de dollars, malgré la chute du rouble... Cette idée risque d'attirer l'attention de la FIFA, déjà sous pression en raison des chantiers meurtriers de la Coupe du Monde 2022 au Qatar.

Publicité

300 dollars par mois

La proposition, formulée par Alexander Khinshtein, membre du parti Russie Unie (au pouvoir), a reçu l'assentiment de l'administration pénitentiaire. Il y voit une "opportunité d'obtenir des matériaux de construction à faibles coûts, en-deçà des prix actuels du marché. En outre, cela permettra de réintroduire des prisonniers dans le monde du travail" pour quelque 300 dollars par mois, "ce qui est très positif", explique-t-il à Associated Press. Son idée doit être soumise à la Douma prochainement, assure-t-il.

Les prisonniers russes travaillent déjà dans des conditions difficiles dans les camps de travail et pour des salaires modiques régulièrement critiqués. Ces conditions ont été décrites et dénoncées par les Pussy Riot depuis leur sortie de prison.

Pour l'heure, l'administration pénitentiaire n'a pas fait de commentaire à Associated Press mais son directeur adjoint Alexander Rudy a parlé au quotidian Kommersant. Il a reconnu que les prisonniers étaient parfois utilisés pour accomplir des "tâches qui n'attirent pas les citoyens ordinaires". Doux euphémisme.


Publicité