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Jouyet fait profil bas face à Fillon - Affaire de l'enregistrement

Jean-Pierre Jouyet en mars dernier.
Jean-Pierre Jouyet en mars dernier. © WITT/SIPA
Par François Labrouillère

L'actuel secrétaire général de l'Elysée, Jean-Pierre Jouyet, va affronter jeudi un procès en diffamation, intenté par celui dont il fut le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, François Fillon.

Jean-Pierre Jouyet a choisi de jouer profil bas lors du procès en diffamation que lui intente François Fillon, ce jeudi, au tribunal correctionnel de Paris. Dans ses conclusions, que Match a consultées, l’ex-secrétaire d’Etat de Sarkozy, aujourd’hui secrétaire général de François Hollande à l’Elysée, reconnaît avoir raconté à deux journalistes du «Monde» un déjeuner privé avec Fillon, le 24 juin 2014, durant lequel, selon ses dires, ce dernier lui aurait demandé de «taper vite» contre Sarkozy. Il lui serait bien difficile de soutenir le contraire. Versée par Gérard Davet et Fabrice Lhomme, les journalistes du «Monde», une bande sonore de 9 minutes, extrait des 53 minutes de leur conversation avec Jouyet, sera diffusée à l’audience. Mais le haut fonctionnaire, défendu par Jean Veil, dénonce une «version caricaturale» et «tronquée» de ses propos tels qu’ils ont été publiés.

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Il estime avoir été piégé

«Jean-Pierre Jouyet ne dit pas que François Fillon lui a demandé d’intervenir auprès de l’administration judiciaire, indiquent ses conclusions. Fillon avait exprimé une suggestion, voire une demande d’intervention. En revanche, il n’en a jamais précisé la nature.» Le grand commis de l’Etat estime aussi avoir été piégé par ses interlocuteurs lors d’un entretien «off the record» enregistré à son insu. «Ce sont les journalistes, argumente-t-il, qui ont évoqué à brûle-pourpoint une demande d’intervention judiciaire par François Fillon, puis insisté pour tenter d’en savoir davantage et influencer les réponses en les devançant afin d’accréditer leur thèse, pour ne pas dire leur conviction.» De son côté, Fillon, par la voix de son avocat Jean-Pierre Versini-Campinchi, réclame réparation pour son honneur et 1 euro de dommages-intérêts. 

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