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France Inter : cette semaine, vous avez suivi un conseil de François Hollande, rien que ça ! Vous avez replongé dans ses archives. De quoi s’agit-il exactement ?
Charlotte Chaffanjon : La semaine dernière, François Hollande a pris un sacré risque puisqu’il a demandé à chacun, je le cite, de « se rapporter au discours du Bourget », de le relire, donc. Après tout, c’est le discours le plus important de sa campagne, alors bonne idée ! Je l’ai relu.
Et qu’est-ce que vous y avez trouvé ?
Charlotte Chaffanjon : Déjà, j’ai mis de côté le célébrissime passage sur son adversaire, « le monde de la finance », qu’on ne cessera jamais assez d’analyser. Plus largement, c’était effectivement un bon discours, dense, mais aussi très violent contre Nicolas Sarkozy et son exercice du pouvoir. Il dure 1 h 30 donc j’ai dû choisir quelques passages seulement, qui deviennent assez savoureux trois ans plus tard.
Symboliquement, je me suis arrêtée sur la première proposition du discours. Eh bien, c’est une proposition… non tenue ! Il s’agissait d’inscrire la loi de 1905 qui sépare les églises de l’État dans la Constitution. Trois ans plus tard, alors que la question de la laïcité a pris une place centrale dans le débat public, ce n’est pas fait.
Sur l’ensemble des propositions, impossible d’être exhaustive. Alors, pour les plus marquantes... François Hollande a bien réduit son salaire de 30 %, il a fait voter le non-cumul des mandats pour les parlementaires. Par contre, aucune trace de proportionnelle à l’Assemblée, pas plus que du droit de vote des étrangers aux élections locales. Au rayon économique, il n’a pas supprimé les stock-options comme promis. Du côté de la taxe sur les transactions financières, qu’il promettait d’instaurer, il continue de soutenir le projet au niveau européen mais on n’y est pas.
Côté politique, il clamait : « Présider la République, c’est refuser que tout procède d’un seul homme, d’un seul raisonnement, d’un seul parti, qui risque d’ailleurs de devenir un clan. » Pour traduire, c’était en fait rompre avec l’exercice classique de la fonction suprême sous la Ve République. Là, c’est complètement raté.
Et sur les politiques à mener, François Hollande disait : « Il n'y a jamais, je dis bien jamais, une seule politique possible, quelle que soit la gravité de la situation. L'Histoire n'est pas l'addition de fatalités successives, elle nous enseigne qu'il y a toujours plusieurs chemins. La voie que je vous propose, c'est le redressement dans la justice, c'est l'espérance dans la promesse républicaine. »
Je crois bien que les frondeurs ne diraient pas mieux que François Hollande à l'époque. trois ans plus tard, il est convaincu d'être précisément sur le seul chemin possible.
Alors revenons vite à celles qui produisent des résultats notamment su la réduction du chômage et remisons vite celles que l'idéologie pervertit au point d'aggraver les problèmes
Merci Md CHAFFANJON Je ne vais retenir que cette phrase "La voie que je vous propose, c'est le redressement dans la justice, c'est l'espérance dans la promesse républicaine. »
Et oui il a osé dire cela et ou sont les résultats.
Oui une grande partie de la presse l'encense il suffit d'écouter B SANANESS (excuser l'orthographe) sur BFM pour comprendre que HOLLANDE est la providence ! Pour qui ?
Une personne qui promettra du sang et des larmes et dira clairement quel train de réformes elle mettra en oeuvre dans les trois premiers mois de sa prise de fonction.
Je rêve parce-qu'une telle personne n'a aucune chance d'être élue...