Elles seraient entre 3 et 8 % à subir des violences conjugales durant leur grossesse. En effet, selon Frédérique de Montgolfier, conseillère en économie sociale et familiale de l’association L’escale, "les violences conjugales démarrent pour près de 40% au cours de la grossesse."

A la maternité de Nanterre, on estime qu'une femme sur quatre est victime de violences conjugales. Un chiffre élevé et alarmant qui a poussé le corps médical à se former pour apprendre à détecter les signes de ces climats de violences. C’est souvent après l’accouchement que les femmes osent se confier à un membre du personnel soignant. "Quand les femmes ont accouché, parfois elles lâchent des choses qu'elles n'ont pas lâché pendant la grossesse parce que l'enfant est présent et d'une certaine façon il est plus protégé. Et il y a des femmes qui réagissent très fortement quand elles sentent que leur bébé pourra peut-être être en danger à un moment donné", explique Michèle Rocaboy, sage-femme à l’hôpital de Nanterre interviewée par Allo Docteur sur France 5.

Trois permanences ont été installées dans le département des Hauts-de-Seine en 2014, permettant d’aider 63 femmes et d’en sortir 22 de l'emprise de leur bourreau.