Que fera Dominique Voynet après le 30 mars, une fois qu'elle aura rendu son écharpe de maire ? A 55 ans, la maire écologiste de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a soigneusement évité d'aborder le sujet lorsqu'elle a annoncé, le 25 novembre, qu'elle ne briguerait pas un second mandat. Selon nos informations, l'ancienne ministre de l'environnement de Lionel Jospin pourrait se voir prochainement nommer à l'inspection générale des affaires sociales (IGAS). Anesthésiste de formation, l'ex-patronne des Verts a le profil requis pour intégrer ce corps de contrôle de l'Etat.
Mme Voynet explique y avoir « pensé il y a une bonne année » et précise que « c'est une piste parmi d'autres ». « L'IGAS, ce n'est pas un métier, ça permet de participer à des travaux », dit-elle avant de s'emporter : « Je ne sais pas qui colporte cette rumeur, mais c'est pénible. »
« Voynet n'a pas oublié que Jospin lui avait promis de “l'aider” à se recaser dans un grand corps de l'Etat après son départ du ministère en 2001, affirme-t-on chez EELV. Elle espère qu'Hollande honorera cet engagement. » Le chef de l'Etat a rencontré Mme Voynet à l'Elysée à l'automne, avant qu'elle renonce à se représenter aux municipales, pour évoquer le contexte politique montreuillois. L'éventualité que Mme Voynet soit nommée, en conseil des ministres, inspectrice générale des affaires sociales n'est a priori pas écartée par l'exécutif. Mais « cela ne paraît pas encore calé », glisse-t-on à l'Elysée.
« DU RESPECT »
Cette option fait sourire à Europe Ecologie-Les Verts, où Mme Voynet n'a pas gardé que des amis. On raille celle qui a dénoncé avec vigueur la violence en politique pour motiver sa décision. « La baston avec Claude artolone], ça fait chic, mais seulement quand on est désintéressée », se moque un cadre du parti. Depuis fin novembre, les relations se sont tendues avec le président de l'Assemblée nationale. Le 12 décembre, elle déclarait que « ce n'est pas impunément que l'on commente les faits et gestes des parrains ». Réplique de l'ex-président du conseil général de Seine-Saint-Denis : « Pour réussir en politique, il faut aimer son territoire et les habitants de son territoire. »
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