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Le PS représenté au dîner d'un collectif contre l'islamophobie controversé

Corinne Narassiguin. JACQUES DEMARTHON/AFP

LE SCAN POLITIQUE - La porte-parole du PS, Corinne Narassiguin, assiste ce vendredi soir au dîner de gala du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF).

Pour la quatrième édition de son dîner de gala annuel, le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) a voulu marquer le coup en louant le Pavillon Wagram, un grand espace dans le XVIIe arrondissement de la capitale qui accueillera ce vendredi soir quelque 350 convives. Parmi eux, la porte-parole du PS Corinne Narassiguin, qui représentera le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis.

La présence du PS au dîner de gala n'était pas une évidence, tant le collectif, créé il y a 12 ans, est contesté par une partie de la classe politique. Si son objectif est de recenser les faits d'islamophobie et d'établir des statistiques, le CCIF est régulièrement taxé de communautarisme et suscite une certaine méfiance. «Au départ, le CCIF a commencé sur une logique religieuse, travaillée par la dynamique des Frères musulmans. Puis il s'est sécularisé et professionnalisé, notamment sur le plan juridique. [Mais] le CCIF continue d'être considéré par les pouvoirs publics français comme une structure identitaire, porteuse d'un projet politique», expliquait en 2013, au Monde Samir Amghar, chercheur spécialiste de l'islam.

À grands renforts de visuels, le CCIF évoque régulièrement l'«islamophobie d'État». «Pour le gouvernement socialiste les musulmans sont tous des terroristes», accusait ainsi le CCIF en 2014, après qu'un ingénieur musulman a été privé de son autorisation d'accès à des sites nucléaires.

L'année précédente, le CCIF, dont l'intellectuel controversé Tariq Ramadan est proche - il était présent lors des trois dernières éditions du dîner annuel -, avait été au coeur d'une polémique qui l'a opposé au Conseil français du culte musulman (CFCM). L'instance représentative de la communauté musulmane avait accusé le collectif contre l'islamophobie de surfer sur les violences à Trappes, consécutives au contrôle d'une jeune femme intégralement voilée. «Leur objectif est de faire peur à la communauté musulmane. Ils allument le feu en permanence…», regrettait Abdallah Zekri, à la tête de l'Observatoire de l'islamophobie du CFCM, dans les colonnes du Figaro.

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