TENNIS/ROLAND GARROS Tsonga, le dernier espoir

Le duel Djokovic - Nadal aura bien lieu en quart de finale. Aujourd’hui, le rescapé français Jo-Wilfried Tsonga, contre Nishikori, veut percer le mystère de la chambre jaune.
Alain THIÉBAUT - 02 juin 2015 à 06:09 | mis à jour le 02 juin 2015 à 07:09 - Temps de lecture :
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Chez les femmes, la pagaille fait rage autour de la reine Serena Williams. Mais chez les hommes, cherchez donc l’intrus du grand huit qui s’élancera aujourd’hui. Le fameux big four est en place. Leurs poursuivants aussi. Genre Wawrinka ou Ferrer. Des mangeurs de terre. C’est notre Jo Tsonga national, le trublion, puisqu’il est le plus éloigné du sommet ! Un sauveur de la nation bienvenu, après des huitièmes finales correspondant à l’affiche d’une expo traînant autour de la Porte d’Auteuil : Waterloo. Cela ne s’invente pas.

Nadal - Djkokovic : le choc aura bien lieu

Le survivant de la troupe, à mi-chemin de l’aventure, peut-il prolonger la bataille… « On ne rêve pas, nous ne sommes pas là pour ça », lance son mentor Thierry Ascione avant d’ouvrir la porte de l’optimisme : « Quand les événements surviennent, ça reste un champion. » On verra.

Face à Tsonga, il y aura aussi Michael Chang (l’entraîneur de Nishikori), ancienne gloire des lieux : « Nous avons fait de notre mieux pour être prêts, nous sommes arrivés tôt, pour nous familiariser avec les lieux, les coups, les mouvements, soigner les attitudes pour jouer avec le cœur. » Le protégé apprécie : « Il me transmet de précieux conseils, a remporté le titre ici quand il avait 17 ans, c’est une sensation agréable de le savoir à mes côtés. »

Pour l’instant, le grand bonhomme qui bouscule le classicisme demeure le tirage au sort. 12 jours plus tard, nous y voilà. Le monde entier aura droit, demain, à l’ahurissant et étourdissant rendez-vous entre Rafa Nadal, immonde goinfre de brique pilée, et Novak Djkokovic, tueur en série.

« Je suis très excité, c’est mon plus gros challenge. » Personne, dans ces huitièmes de finale, n’a pu empêcher le tournoi de rouler à l’ordinaire. Tant mieux… « Un match énorme. Tout le monde veut le voir, moi le premier », clamait Richard Gasquet.

De quoi titiller Roger Federer pendant que ses pires ennemis s’entredéchireront. « Ce serait incroyable si je gagnais une autre fois ici. Beaucoup de choses me traversent l’esprit au petit déjeuner. J’ai encore du tennis dans la raquette pour les prochains matchs. »

On regrettera quand même le dégonflement subit de la baudruche bleue. Le Suisse a enrhumé Gaël Monfils (lire par ailleurs). Richard Gasquet a explosé contre le Serbe. « On a quand même joué deux heures, ce n’est pas mal… J’y ai cru à 1-0 et balle de break, la suite fut plus compliquée ! »

Jérémy Chardy se faisait le chantre du positivisme après son revers contre Andy Murray. « Pas frustré. Une bonne partie. Je l’ai senti douter. Je suis content de mon Roland. Il était juste un peu plus fort. » C’est bien le problème. Un costaud supplémentaire pour les dernières marches n’aurait pas été de trop. On se faisait des gorges chaudes de ces mousquetaires qui se démultipliaient.

Le coup d’épée dans l’eau a seulement fait des vagues. Jo Tsonga doit se sentir seul.

AUJOURD’HUI Quarts de finale messieurs : Nishikori (JAP/N.5) - TSONGA (FRA/N.14) ; Wawrinka (SUI/N.8) - Federer (SUI/ N.2 ). Dames : Muguruza (ESP/ N.21) - Safarova (RTC/N.13) Ivanovic (SER/N.7 - Svitolina (UKR/N.19).

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