Le Boeing malaisien qui s’est écrasé en juillet 2014 dans l’est de l’Ukraine avec 298 personnes à son bord a été abattu par un missile Bouk, a affirmé mardi le fabricant russe de ces missiles. « Les premières analyses ont montré que le type de missile utilisé (contre le Boeing) était un Bouk-M1 », a déclaré un responsable du consortium Almaz-Anteï, Mikhaïl Malychevski, cité par les agences de presse russes.

Almaz-Anteï a souligné ne pas être en mesure de dire qui était responsable de ce tir, les séparatistes ukrainiens prorusses comme l’affirme Kiev ou l’armée ukrainienne comme l’en accuse Moscou.

Un missile tiré près du village de Zarochtchenské

Selon le consortium, les missiles sol-air Bouk-M1 ne sont plus fabriqués en Russie depuis 1999, mais il y en existe dans l’arsenal des forces armées ukrainiennes et russes. Le missile a probablement été tiré d’un endroit proche du village de Zarochtchenské, au sud du trajet de l’avion, estime Almaz-Anteï.

« Concernant ceux (les combattants) qui étaient déployés là-bas, nous ne pouvons pas faire de commentaires », pour l’heure, a précisé le directeur du consortium, Ian Novikov.

Le Boeing 777 de Malaysia Airlines avec 298 passagers et membres de l’équipage à son bord, dont deux tiers de Néerlandais, s’était écrasé le 17 juillet 2014 dans l’est de l’Ukraine, en proie à des combats entre séparatistes prorusses et forces gouvernementales ukrainiennes.

La thèse russe mise à mal

L’Ukraine et les États-Unis affirment que l’appareil a été abattu par un missile sol-air fourni par Moscou aux séparatistes prorusses. Jusqu’à présent, la Russie le dément et montre du doigt l’aviation ukrainienne.

Channel One, une télévision proche du gouvernement russe avait notamment diffusé un photomontage montrant le Boeing poursuivi par un avion de chasse de Kiev. Des médias russes avaient également publié le témoignage anonyme d’un homme qu’ils présentaient comme un militaire ukrainien décrivant l’action d’un Sukoï contre l’avion de ligne.

Mais la déclaration du constructeur russe du missile Bouk invalide la thèse russe sur le rôle de l’aviation ukrainienne. Elle confirme également les résultats préliminaires des enquêteurs néerlandais.