Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

FIFA : Blatter hors jeu, Platini marque des points

Le Français, chef d’un front européen anti-Blatter a été exaucé avec la démission du patron de la FIFA. Un poste qu’il pourrait convoiter lors de la prochaine élection.

Le Monde avec AFP

Publié le 03 juin 2015 à 07h59, modifié le 03 juin 2015 à 12h36

Temps de Lecture 3 min.

Michel Platini et Sepp Blatter, le 28 mai à Zurich.

La démission de Joseph Blatter, quatre jours à peine après sa réélection à la tête de la FIFA, offre un boulevard à Michel Platini pour la nouvelle élection à venir. Mais le président de l’UEFA voudra-t-il délaisser l’Europe pour gouverner le monde ?

Au plus fort du scandale planétaire de corruption qui a éclaboussé la FIFA la semaine passée, juste avant la réélection de M. Blatter pour un cinquième mandat, Michel Platini avait été le premier à frapper. Et il avait frappé le plus fort, en demandant, en personne, au Suisse de démissionner avant le scrutin. En vain.

Lire (en édition abonnés) La guerre est déclarée

Finalement, le Français, chef d’un front européen anti-Blatter très majoritaire, a été exaucé mardi 2 juin, après des accusations publiées par le New York Times visant cette fois le numéro 2 de la FIFA et bras droit du président, Jérôme Valcke.

Pas encore candidat, mais déjà plébiscité

Son mentor, qu’il avait contribué à faire élire à la tête de la FIFA pour la première fois en 1998, a craqué face à la pression des affaires de corruption. Selon le quotidien américain, « plusieurs responsables, sous couvert de l’anonymat, ont expliqué qu’ils cherchaient à établir des poursuites contre M. Blatter, et qu’ils espéraient la coopération de plusieurs des membres de la FIFA arrêtés la semaine dernière ». Pour seul commentaire, M. Platini a estimé dans un communiqué que la démission de Sepp Blatter était « une décision difficile, courageuse et c’est la bonne décision ».

Alors que tous les regards se tournent désormais vers lui pour savoir s’il sera candidat à la prochaine élection, prévue entre décembre 2015 et mars 2016, Michel Platini a décidé de temporiser, mercredi. Il a annoncé le report sine die de la réunion extraordinaire des membres dirigeants de l’UEFA, initialement prévue samedi, pour « prendre un peu de recul ».

« Des nouvelles informations sont révélées chaque jour et il est plus raisonnable de prendre un peu de recul avant de pouvoir nous positionner tous ensemble sur le sujet. »

L’ordre du jour de cette réunion, qui visait à décider des relations futures avec la FIFA, promet donc certainement d’évoluer.

D’ici là, le monde du football continuera à spéculer sur les intentions de Michel Platini, 59 ans. Car candidat ou pas, M. Platini a la faveur des pronostics. Selon un bookmaker britannique, il tient la corde pour succéder à M. Blatter à six contre cinq, devant le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein, candidat malheureux vendredi dernier, à sept contre quatre, et Luis Figo à six contre un. Cette année, M. Platini n’avait pas osé défier M. Blatter, trop dur à battre, et s’était rangé derrière le prince jordanien Ali, avant que n’éclate l’énorme scandale de corruption.

Rapport de force défavorable à l’Europe

Une chose est sûre, l’ancien capitaine de l’équipe de France se sent à son aise à la tête de l’instance européenne, où son travail et ses réformes (fair-play financier, ouverture de la Ligue des champions, l’Euro à vingt-quatre équipes, Euro 2020 itinérant, création de la Ligue des nations) sont appréciés. Quitter son cocon de Nyon pour les chausse-trappes de Zurich, siège de la FIFA, recèle une part de risques non négligeables.

S’il décide de conquérir l’instance suprême du ballon rond, M. Platini devra tenir compte du rapport de force au sein du congrès, où l’Europe ne pèse que 53 voix sur 209. Même si le Français, qui avait appelé à la démission de Joseph Blatter la semaine dernière, sort renforcé de la crise à la FIFA, il ne doit pas oublier la méfiance des autres confédérations envers la richissime et toute-puissante Europe.

Son vote en faveur du Qatar pour l’organisation du Mondial 2022 est aussi un gros caillou dans la chaussure de Michel Platini, et Joseph Blatter n’avait pas hésité à en user pour tenter de le discréditer. Son profil de réformateur et d’ancienne légende du ballon rond, restée proche du terrain et des joueurs, est son meilleur atout.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.