ERDF poursuit ses investissements
Mainten ir en état le réseau électrique et les installations de distribution, réduire encore les temps d'intervention en cas de problème et poursuivre les investissements pour accueillir l'électricité produite par les innombrables fermes d'éoliennes de Picardie... En visite à Amiens vendredi où elle s'est rendue notamment au poste source d'Amiens-Nord, Michèle Belon, la présidente du directoire ERDF, a rappelé les grandes priorités du moment pour le distributeur d'électricité en France.
Illustration dans ce poste source d'Amiens Nord - l'un des 62 postes de Picardie - qui alimente près d'un usager sur trois dans l'agglomération amiénoise. Ici, on reçoit du courant 225 000 volts venu en droite ligne du poste RTE (Réseau Transport d'Électricité) voisin d'Argœuves, avant d'en abaisser la tension à 15 000 volts pour le distribuer aux entreprises de la zone de Longpré-lès-Amiens ou aux habitants de l'agglomération. Pas moins d'une trentaine de « départs » qu'il faut surveiller comme le lait sur le feu. Car tout incident marque ici le début d'une course contre la montre : « Ces dernières années, grâce à l'automatisation des postes notamment, nous sommes parvenus à réduire très sensiblement le temps de coupure en cas d'incident », rappelle Daniel Grimbert, directeur d'ERDF en Picardie. Si le temps moyen de coupure était de 120 minutes par an en 2010 en Picardie, il n'a représenté que 75 minutes en 2013, et 7 minutes seulement pour la ville d'Amiens. Une performance que les usagers doivent notamment aux investissements réalisés, 63 M€ en 2013 (ERDF dépense en Picardie 100 M€ par an si l'on tient compte des charges d'exploitation), dont 10 M€ pour le seul accueil de l'électricité « éolienne ». Dépense indispensable, puisque sur les
750 mégawatts éoliens produits en Picardie, seuls 350 MW ont été consommés localement. Le reste est parti vers d'autres horizons, ce qui implique l'existence d'un réseau apte à véhiculer cette production.
En terme d'emplois, ERDF se targue aussi d'être une entreprise qui embauche. En 2013, 55 électriciens ont ainsi rejoint ses rangs, avec un solde net de 24 postes créés sur trois ans, parmi lesquels de nombreux jeunes sont issus de l'apprentissage, du bac pro au d'un diplôme d'ingénieur.