BrésilDécouverte d'un oiseau fossilisé, contemporain des dinosaures
Des vieux vertébrés ailés du même groupe avaient jusqu'ici été retrouvés en Chine. Mais une récente découverte permet d'établir que cet oiseau peuplait également le Gondwana, au Brésil.

La découverte au Brésil d'un oiseau, âgé de 115 millions d'années et fossilisé avec ses plumes et en trois dimensions, modifie les connaissances morphologiques sur ce volatile et ses lieux de résidence. L'animal avait notamment un dos courbé et une queue rappelant des fléchettes.
De grands yeux, deux longues plumes en guise de queue, un bec avec des dents, l'oiseau, de la taille d'un colibri, est exceptionnellement bien conservé, apprend-on mardi 2 juin dans Nature Communications.
«Il appartient à un groupe d'oiseaux du mésozoïque (-251 millions à -65,5 millions d'années) appelé Enantiornithes et c'est l'oiseau le plus ancien que l'on ait trouvé dans le paléocontinent du Gondwana» a déclaré Ismar Carvalho, chercheur du département de géologie à l'université de Rio de Janeiro et coauteur de l'étude.
Des vieux vertébrés ailés du même groupe avaient jusqu'ici été retrouvés en Chine du Nord. Mais cette récente découverte permet d'établir que cet oiseau peuplait également le Gondwana. Ce supercontinent regroupait les actuels Amérique latine, Afrique, Antarctique, Australie, péninsule Arabique et sous-continent indien jusqu'à leur fracturation en plusieurs continents au jurassique (-160 millions d'années).
En trois dimensions
Le fossile, découvert en 2011 dans la carrière de Nova Olinda au nord-est du Brésil, est également le premier préservé en trois dimensions. «Même les plumes ont été conservées en trois dimensions», précise le chercheur.
En analysant les fossiles des plumes de la queue de l'animal en forme d'ellipse, les chercheurs brésiliens et argentins ont mis en évidence une rangée de taches arrondies. Les restes d'un motif de couleur ornementale, selon eux.
L'étude ne fournit pas uniquement des informations sur l'allure de l'oiseau mais également sur la disposition de ses plumes et ainsi sur leur rôle. D'après les chercheurs, les plumes de la queue de l'animal ne sont pas assez aérodynamiques pour trouver leur justification dans le vol ou l'équilibre. À leur avis, elles jouaient plutôt un rôle dans la parade sexuelle, dans la reconnaissance de l'espèce ou la communication visuelle.
ats-afp
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