Jack Warner, ancien président de la Concacaf inculpé de corruption par la justice américaine, ici en 2009 à Lagos au Nigeria

Jack Warner, ancien président de la Concacaf inculpé de corruption par la justice américaine, ici en 2009 à Lagos, au Nigeria.

afp.com/Pius Utomi Ekpei

Déjà, en 2011, Jack Warner avait promis un "tsunami" dans le football après avoir été éjecté de la Fifa pour des achats de voix lors de l'élection du président de l'organisation. Quatre ans plus tard, alors qu'une enquête révèle un système de corruption dont il aurait bien profité, il promet de révéler une "avalanche" de secrets.

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L'ancien vice-président de la Fifa a affirmé mercredi détenir des documents prouvant l'implication de la Fédération internationale de football, en pleine tourmente, lors des élections législatives 2010 à Trinité-et-Tobago, son pays. "J'ai compilé une série de documents qui montre un lien entre la Fifa, son financement et le Congrès national uni (United National Congress)", a affirmé Warner dans un spot de cinq minutes diffusé par la chaîne de télévision TV6.

"Dans ces documents, il est aussi question de ma connaissance de transactions internationales au sein de la Fifa, incluant son président M. Sepp Blatter, ainsi que d'autres questions impliquant l'actuel Premier ministre", a-t-il poursuivi sans donner plus de précisions. "Ces documents, dont des chèques et des déclarations corroborées, ont été confiés à différentes personnes sûres", a insisté l'ancien haut-dirigeant de la Fifa.

Warner sur la liste d'Interpol

Le Trinidadien figure depuis mercredi sur la liste des personnes les plus recherchées par Interpol, qui a émis une "notice rouge" le concernant. Warner a été inculpé par la justice américaine pour paiements illégaux, corruption, racket et blanchiment d'argent.

Dans la vidéo, lancien président de la Concacaf (Confédération d'Amérique du nord, Centre et Caraïbes), a estimé qu'il "avait des raisons de craindre pour sa vie". "J'ai décidé que je n'allais plus garder des secrets au profit de personnes qui cherchent maintenant à détruire activement ce pays, son image à l'étranger et son destin, a-t-il souligné. Je n'ai pas l'intention de leur permettre de me priver de ma liberté".

10 millions de dollars contre 3 votes pour 2010

Lors des élections législatives de 2010, l'UPC, à la tête d'une coalition, s'était imposé avec 59,81% des suffrages, contre 39,50% pour le parti du Premier ministre alors au pouvoir, Patrick Manning. Kamla Persad-Bissessar, leader de l'UPC, avait été désigné Premier ministre de Trinité-et-Tobago, poste qu'elle occupe toujours.

Warner, élu député UPC, a occupé ensuite plusieurs postes ministériels avant de démissionner en 2013. Il a depuis lancé son propre parti d'opposition, le Parti libéral indépendant. "Il n'est plus possible de faire marche arrière", a conclu Jack Warner qui est accusé notamment d'avoir reçu dix millions de dollars en échange de trois votes en faveur de la candidature de l'Afrique du Sud pour l'organisation du Mondial 2010.

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