Pas d’effet congrès pour les ténors des Républicains
EXCLUSIF + VIDEO et DOCUMENT - Dans le baromètre CSA pour « Les Echos », Nicolas Sarkozy se maintient à 35 % d’opinions favorables auprès de l’ensemble des Français. Alain Juppé gagne 1 point et garde la tête du classement des personnalités.
Par Gabriel Nédélec
Le congrès fondateur des Républicains ce week-end n’a pas changé la donne à droite. Dans le baromètre CSA pour « Les Echos » et Radio Classique, Nicolas Sarkozy se maintient à 35 % d’opinions favorables auprès de l’ensemble des Français. Alain Juppé gagne 1 point et garde la tête du classement des personnalités (57 %).
Auprès des sympathisants de droite, ces deux ténors perdent même des points. Nicolas Sarkozy, qui espérait tirer parti de l’image de la « famille unifiée », recule de 1 point (64 %). La séquence n’a pas bénéficié non plus à Alain Juppé qui abandonne 3 points (73 %). François Fillon reste stable dans l’électorat de droite (60 %).
« Le message du congrès a été perturbé par les sifflets et l’étalement des divisions », commente Yves-Marie Cann. Nicolas Sarkozy et Alain Juppé restent pour autant au coude à coude auprès du noyau dur des sympathisants de « Les Républicains » avec chacun 73 % d’opinion favorable, sans évolution notable.
L’image de Le Maire encore en construction
Seul Bruno Le Maire tire son épingle du jeu grâce à son opposition à la réforme du collège. Le député de l’Eure gagne 4 points auprès de l’ensemble des Français (33 %) et 8 points auprès des sympathisants de droite (51 %). Ce qui le place en quatrième position, en terme d’image positive, auprès des sympathisants de droite, juste derrière François Fillon. « Il a su tirer profit du débat avec Najat Vallaud-Belkacem, décrypte le sondeur.
Ce résultat aurait effectivement tendance à valider la stratégie de celui qui s’affirme de plus en plus comme « le troisième homme » de la primaire à droite. Mais le sondeur rappelle que l’image de Bruno Le Maire est encore en construction et qu’elle varie beaucoup d’un mois à l'autre, suivant son exposition médiatique. « Le mois dernier, plus creux pour lui, il a chuté de 7 points, rappelle Yves-Marie Cann. Mais dès qu’il a un élément d’actualité sur lequel s’accrocher, et qu'il réussi à gérer la séquence, il remonte fortement dans nos études. » Pour le député de l’Eure, le défi consiste donc aujourd’hui à maintenir une certaine visibilité afin d’ancrer son image dans le paysage politique en vu de la primaire.
VIDEO L’analyse d’Yves-Marie Cann (CSA)
« Ce résultat montre aussi que s’engager sur le fond, sur un sujet qui rentre en résonnance avec les préoccupations des Français, est payant en terme d’image, ajoute le sondeur. Alors que les luttes politiciennes, à l’image du duel Juppé-Sarkozy, sont aujourd’hui sanctionnées par les Français. » Pour autant, tous ne peuvent pas avoir le même engagement sur les idées. « Nicolas Sarkozy est dépositaire de son bilan, explique Yves Marie Cann. Il a tout intérêt à investir les sujets régaliens ou liés aux valeurs de la République comme il le fait jusqu’à présent. Car, au moment où il se lancera sur les questions sociaux-économiques, il sera renvoyé à son quinquennat. »
POUR EN SAVOIR PLUS :
DOCUMENT L'intégralité des résultats du sondage