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Mali

Mali: Modibo Keïta présente sa déclaration de politique générale

Depuis sa nomination en janvier 2015, c'est la première fois que le Premier ministre présente sa déclaration de politique générale devant des députés. Modibo Keïta a lu devant l'hémicycle un document de 28 pages, évoquant ses projets pour le pays et ses problèmes, dont la situation dans le Nord.

Modibo Keïta, a été nommé Premier ministre du Mali le 8 janvier 2015.
Modibo Keïta, a été nommé Premier ministre du Mali le 8 janvier 2015. AFP PHOTO / HABIBOU KOUYATE
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Devant les députés, le Premier ministre malien Modibo Keïta a articulé sa déclaration de politique générale autour de trois points : « assurer la protection des personnes et de leur biens dans un environnement de paix. Assurer les conditions de vie et d’existence des populations. Et enfin, promouvoir la justice et l’équité. »

Il a ensuite insisté sur la restauration de la paix au Mali. La situation dans le nord du pays est un sujet incontournable. Pour lui, la paix dans le septentrion du Mali est une « condition essentielle au développement et à la sécurité ». Afin de lutter contre « la criminalité transnationale, le gouvernement travaillera inlassablement à l'avènement d'une véritable convention sur la question », a-t-il déclaré. Le Premier ministre a également dit vouloir mettre en place un « fond de cohésion et de solidarité » pour développer la région.

Au cours de son discours, Modibo Keïta a également parlé de réconciliation nationale, d’aides au retour des déplacés et des réfugiés, en « veillant sur les solutions et stratégies durables ».

Les problèmes de la jeunesse malienne ont également été évoqués, avec l’emploi, notamment. L’Etat ambitionne, par exemple, de créer 200 000 emplois d’ici à l’an 2018. Autre annonce : les conditions de vie et de travail des fonctionnaires seront améliorées. Des chantiers dans le domaine des infrastructures devraient être ouverts. Pour le Premier ministre Modibo Keïta, la modernisation de l’agriculture restera la matrice de l’économie locale.

Les débats auront lieu jeudi 11 juin à l'Assemblée autour de cette déclaration, avant le vote de confiance. Mais, déjà, le discours n'a pas convaincu les élus de l'opposition. Mody Ndiaye, président du groupe parlementaire de l'opposition (qui regroupe l'URD, le Parena, le PRDM et le parti Fare), a le sentiment que les réformes sont « très timides » et que la déclaration du Premier ministre n'est pas « très volontariste sur le plan de la relance effective de l'économie nationale » et « sur le plan de la sécurité ».

Parmi les élus du nord du pays, Abdoulmalik Seydou Diallo, député d'Ansongo, du principal parti d'opposition URD, regrette quant à lui que que le Premier ministre n'ait pas mis l'accent sur les problèmes du nord. « Comment sortir le nord de la crise ? Comment les actions qui vont être menées après la crise vont sortir le Nord de la misère ? [...] Je n'ai pas eu l'impression que c'était une des priorités », estime-t-il. Il dénonce une « litanies de projets » mais rien qui ne l'ait « convaincu ».

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