Les « trolls » existent en politique : ce sont ces personnalités qui prennent un malin plaisir à gâcher la vie de leurs adversaires.
Tous les grands leaders politiques ont un ennemi intime qui s'est juré de leur pourrir la vie. Sur Internet, on appelle ça des « trolls », ces gens qui vous bombardent de messages harcelants. Cela vient de la littérature scandinave, où les trolls étaient des êtres malfaisants. Eh bien je peux vous dire que la politique compte un paquet de trolls !

Prenez Arnaud Montebourg. Le congrès du PS se passait bien, les socialistes s'ennuyaient en rond, et voilà « Clyde Barrow » -c'est le surnom que lui donne Manuel Valls- qui débarque hier pour accuser François Hollande d'emmener la France au « désastre ». On croyait que Montebourg était parti chez Habitat, il faut croire que Monsieur Meuble est ouvert le dimanche ! Il ne peut pas saquer Hollande. C'est lui qui l'a surnommé « Flamby » en 2003. Vous vous souvenez de sa phrase en 2007 : « le seul défaut de Ségolène Royal, c'est son compagnon ». Manuel Valls, encore, raconte même que Montebourg lui a dit avant qu'il arrive à Matignon : « On va dézinguer Pépère ! » Le surnom de Hollande.
A droite, les prédécesseurs du Président ont aussi leurs trolls.
Pour Nicolas Sarkozy, c'est Patrick Buisson, qui a enregistré toutes leurs conversations sur son Dictaphone. Le sulfureux conseiller, qui est banni, menace de tout déballer dans un livre avant la présidentielle. Ca promet, surtout que Sarkozy a tendance à dégoiser sur la terre entière !
Jacques Chirac, lui, a droit à un troll de compétition : Valéry Giscard d'Estaing. Dès qu'il peut, Giscard lui balance une vacherie. En 2012, il avait donné une interview où il défendait Sarkozy. Voilà ce qu'il disait : « Il n'a pas eu la chance comme moi de pouvoir observer la présidence d'un grand homme comme De Gaulle ». Pan dans les dents ! Vous me direz, Chirac le lui rend bien. Vous savez comment il avait appelé le labrador que Giscard lui avait offert ? « Ducon ! »
Mais les trolls ne sont pas forcément des hommes.
Pour Alain Juppé, c'est Bernadette Chirac. Elle le déteste, n'arrête pas de dire qu'il est « très très froid », « pas souriant », qu'il « ne regarde pas les gens dans les yeux ». Bref, tout le contraire de Sarkozy, qu'elle adore. Enfin, et là on pourrait décerner l'oscar du troll, il y a Valérie Trierweiler. A l'Elysée, on se demande ce qu'elle va bien pouvoir inventer d'ici 2017 après le tweet, le livre et bientôt le film. Il y a quelques jours, les amis de Hollande ont frémi quand ils ont vu qu'elle balançait sur Twitter des photos privées. En l'occurrence un portrait de Michel Sapin... avec des cotillons sur la tête.
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