Téléphonie mobile : Montebourg met en garde contre "une guerre des prix ravageuse"

Après avoir reçu Niel mercredi, Arnaud Montebourg s'est inquiété des dérives du low cost et a appelé les opérateurs au "patriotisme économique".

Source AFP

Arnaud Montebourg avait salué l'offensive de Niel sur les prix en 2012. Il a visiblement changé d'avis.
Arnaud Montebourg avait salué l'offensive de Niel sur les prix en 2012. Il a visiblement changé d'avis. © AFP

Temps de lecture : 2 min

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a mis en garde jeudi contre "une guerre des prix ravageuse" dans la téléphonie mobile qui pourrait se conclure par "la mort" d'un des quatre opérateurs français. Il est possible que dans cette guerre des prix que nous ayons un mort et que finalement on se retrouve à trois opérateurs", a prévenu le ministre interrogé sur la radio RTL, appelant à la "modération".

Le point du soir

Tous les soirs à partir de 18h

Recevez l’information analysée et décryptée par la rédaction du Point.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Le 10 décembre, le trublion de la téléphonie et le ministre s'était écharpé sur Twitter. "Toujours plus de destruction d'emplois" dans les télécoms, avait réagi Arnaud Montebourg à l'annonce de Niel d'intégrer la 4G dans ses forfaits à 2 euros. Mercredi soir, le ministre a reçu mercredi soir le patron de Free, Xavier Niel. "Comme en toute politique, il ne faut pas aller trop loin", a expliqué Arnaud Montebourg qui s'était réjoui en 2012 que l'arrivée de Free et la baisse générale des prix des abonnements des téléphones portables profitent aux consommateurs.

"Une guerre des milliardaires"

Changement de discours aujourd'hui. "Nous sommes inquiets des dérives du low cost et de la guerre des prix qui se fait au détriment des producteurs", a-t-il ajouté. Le ministre a également appelé les opérateurs "au patriotisme économique" et "à faire travailler Alcatel", l'équipementier français ayant engagé son redressement après de graves difficultés financières. Le marché français, en pleine offensive du mobile, compte quatre opérateurs : Orange, Bouygues Telecom, SFR et Free Mobile, et un mouvement de consolidation semble pour beaucoup inéluctable.

"Dans cette guerre des milliardaires, tous ces opérateurs travaillent sur le domaine public (...), donc nous sommes en droit d'imposer des contreparties en termes d'emplois et d'investissements", a affirmé le ministre. "Nous avons 30 milliards à trouver dans la fibre (...) et nous allons le demander aux opérateurs", a-t-il ajouté.

Free Mobile continue à dicter sa loi dans les tarifs de téléphonie mobile en proposant la 4G à ses clients sans surcoût, une initiative qui a amené ses concurrents à réagir l'un après l'autre, Orange mardi après Bouygues Telecom.


À ne pas manquer

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (49)

  • piedsgris

    Avait bien commencé un certain (travail) casser un de ces petits copains du Ps (vous savez le gauchos du milieu marseillais politicard) il aurait du resté à cette place et continuer cette œuvre de salut publique mais bon l'appel de la grandeur pour des... Nous avez-vous vu... Est in-con-tour-nable.

  • sylvainweb

    Arnaud Montebourg : "nous sommes en droit d'imposer des contreparties en termes d'emplois et d'investissements", a affirmé le ministre. "Nous avons 30 milliards à trouver dans la fibre (... ) et nous allons le demander aux opérateurs", a-t-il ajouté"

    Si les opérateurs baissent leurs tarifs pour rester compétitifs, ils dégageront moins de marge. Il sera beaucoup moins facile de faire financer par les opérateurs, ce que l'état de peux plus faire ! Pas bête, Mr Montebourg ^^.

  • La taupe

    Mr Montebourg regrette fortement l'oligopole : période bénie ou les prix était figé a des tarifs exorbitant, le patriotisme économique faisait fureur et les citoyens n’hésitaient pas a dépenser plusieurs dizaine d'euro pour des forfaits presque vide (1h d'appel, SMS non illimité, pas de data). Cela rapportait nettement plus d'argent a l’état en terme de TVA et de dividende versé par France telecom.
    C’était la bonne époque de l'entente sur les prix afin d'engranger des bénéfices toujours plus haut pour des couts toujours plus bas.
    En 2007 soit 5 ans avant l'arrivé effective de free sur le marché Alcatel était déjà en difficulté financière et a prit énormément de retard sur les technologie 3g ce qui lui a fait perdre les marché français.