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Entretien exclusif - Claude Guéant, un homme d'intérieur

L’appartement qui a fait couler beaucoup d’encre : 90 mètres carrés, acheté 717 500 euros, en 2008. Payé comptant. Claude Guéant expliquera l’origine des fonds par la vente de deux tableaux flamands à un avocat malaisien pour une valeur de 500 000 euros. Une évaluation contestée.
L’appartement qui a fait couler beaucoup d’encre : 90 mètres carrés, acheté 717 500 euros, en 2008. Payé comptant. Claude Guéant expliquera l’origine des fonds par la vente de deux tableaux flamands à un avocat malaisien pour une valeur de 500 000 euros. Une évaluation contestée. © Alvaro Canovas
Interview Elisabeth Chavelet , Mis à jour le

Soupçonné d’être impliqué dans une série d’affaires, le collaborateur de l’ombre de Nicolas Sarkozy s’est retrouvé en pleine lumière. Il nous reçoit chez lui.

Paris Match. Vous semblez détendu, en pleine forme.
Claude Guéant. Pour la première fois depuis longtemps, j’ai passé des vacances paisibles en famille, avec ma fille puis mon fils et mes cinq petits-enfants, dont une partie à l’étranger. Ensuite, je suis allé quelques jours chez des amis, et une ­semaine dans ma campagne en Anjou. J’ai marché, fait du vélo, et j’ai nagé un minimum de trois quarts d’heure par jour quand j’étais au bord de la mer.

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Le 27 février dernier, juges d’instruction et policiers de la brigade financière perquisitionnaient à votre domicile et à votre cabinet d’avocat dans le cadre de l’arbitrage en faveur de Bernard Tapie et du financement de la campagne Sarkozy en 2007. Huit mois ont passé. Etes-vous convoqué par les juges pour vous expliquer ?
A ce jour, je ne suis pas convoqué. Même si, en toute logique, je m’attends à être entendu.

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L’arbitrage en faveur de Bernard Tapie dans l’affaire du Crédit lyonnais a eu lieu quand vous étiez secrétaire général de l’Elysée. Avez-vous pris part à la décision ?
Le secrétaire général de l’Elysée n’a aucune compétence en propre. Il peut participer à la préparation des décisions. Mais il n’a pas qualité pour en prendre une. Donc, il n’en prend jamais.

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"L'objet d'un véritable lynchage médiatique"

Le président de la République était-il au courant de la décision sur l’arbitrage ?
Nicolas Sarkozy était, bien sûr, au courant. Mais je rappelle que, dans cette affaire, les décisions ont été prises par le gouvernement. Madame Lagarde s’en est expliquée très précisément.

Vous attendez donc sereinement la convocation des juges ?
J’ai fait mon travail, toujours au service de l’intérêt public. Donc oui, j’irai en toute sérénité, même si je préférerais m’en passer.

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Vous devrez aussi répondre tôt ou tard sur d’autres dossiers : celui, confus, des primes de cabinet versées quand vous étiez directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy à l’Intérieur ; celui de vos deux tableaux flamands vendus 500 000 euros à un avocat malaisien ; celui d’un prétendu financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 ?
Sur ces affaires, je souhaite m’exprimer de façon globale. Pendant des ­semaines et même des mois, j’ai été l’objet d’un véritable lynchage médiatique, j’oserais dire, savamment orchestré à coup de violations successives du secret de l’instruction. J’ai commis, je le reconnais, une erreur. Choqué qu’on puisse mettre en doute mon honnêteté, j’ai voulu m’expliquer, en communiquant durant vingt-quatre heures de façon intensive. Je me suis aperçu que, loin de calmer les choses, ces explications ont alimenté mon procès sur la place publique. Depuis, je n’ai plus parlé du tout. Je réserve mes ­explications à la justice.

Retrouvez la suite de cet entretien exclusif dans Paris Match numéro 3361, en vente dans les kiosques et sur iPad.

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