Parmi les principales difficultés auxquelles le régime de Bachar El-Assad est aujourd’hui confronté, le renouvellement des effectifs de l’armée n’est pas des moindres. Malgré toutes les structures mises en place pour mobiliser et renforcer l’armée, les recrues font cruellement défaut. Selon une source anonyme proche de Damas, “en juillet dernier, 20 000 nouvelles recrues étaient attendues. Or il y en a eu moins de 6 000.” Ce constat est confirmé par Joshua Landis, directeur du Centre pour les études sur le Moyen-Orient et professeur à l’université de l’Oklahoma.
Selon lui, la menace directe provient, d’un côté, du fait que les effectifs des forces loyalistes sont de plus en plus réduits et, de l’autre, de ce que les groupes armés sont aujourd’hui “de mieux en mieux organisés, reçoivent une aide logistique importante et des livraisons d’armes de plus en plus sophistiquées. L’avantage dont disposait le régime du fait de sa force de frappe aérienne s’efface : il doit désormais affronter des groupes équipés de canons dont la capacité destructrice leur permet de s’attaquer aux bâtiments dans lesquels s’abritent les soldats de l’armée loyaliste lors des combats urbains.”
Le régime ne contrôle plus aujourd’hui que 30 % du territoire syrien. Depuis les sévères revers subis dans le Nord, à Idleb et Jisr El-Choughour, le pouvoir central éprouve également de graves difficultés à surmonter la crise morale qui l’affecte. Ces lourdes pertes ont amené l’armée du régime à prendre conscience de la nécessité de se réorganiser. Selon la même source anonyme proche de Damas, “les éléments soupçonnés de ne pas avoir accompli correctement leur mission sont écartés. Le chef de la commission de sécurité a ainsi été limogé.”
Contre-offensive
Certains éléments permettent néanmoins de penser que le régime de Bachar El-Assad dispose encore de certaines ressources pour tenir ses positions. D’abord, les groupes armés n’obéissent pas aux mêmes logiques, ne suivent pas le même agenda et ont des intérêts divergents. Les structures qui p
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Quotidien francophone libanais né en 1971 d’une fusion entre L’Orient et Le Jour, il est l’un des journaux en langue étrangère les plus lus dans le pays et au sein de la diaspora libanaise, notamment francophone. Souverainiste et défenseur des libertés, surtout durant la période de tutelle syrienne (1990-2005), il a longtemps été perçu comme le journal de l’élite chrétienne de droite. Mais il s’est repositionné ces quinze dernières années, renouvelant son équipe rédactionnelle et introduisant une version anglophone de son site, baptisée L’Orient Today. Il reste aujourd’hui l’un des journaux les plus opposés à l’influence croissante du Hezbollah, parti chiite armé soutenu par l’Iran.