“Quels sont les lieux de votre ville qui sentent le plus ? Où sont les rues à l’odeur de cuir, de poisson, ou de pain chaud ?” Ainsi commence l’article du Telegraph sur les “cartes d’odeurs”. Pour le savoir, il n’y a qu’à regarder ces cartes, réalisées par quatre chercheurs, sous la direction de Daniele Quercia, de l’université de Cambridge.

Pour constituer leurs cartes, les chercheurs ont envoyé des volontaires en “promenade d’odorat” pour recenser les parfums de leur ville, en constituant un “dictionnaire des odeurs”. Les résultats ont été mis en relation avec des données géolocalisées, postées par des internautes sur les réseaux sociaux (Flickr, Instagram, Twitter).

Selon les résultats des chercheurs, repris dans The Washington Post, l’odeur a un “gros impact sur le comportement, l’attitude et la santé”. Il est donc utile de savoir où aller pour humer l’air frais au cœur des villes polluées. Sont disponibles des cartes de Londres et Barcelone, et même des cartes interactives :

Le quotidien américain ne voit pas dans le projet quoi que ce soit de révolutionnaire : “Sans suprise, les odeurs d’émissions automobiles suivent les axes de circulation principaux, alors que les odeurs de nature sont concentrées dans les parcs et espaces verts.” Il ironise : “Voici la carte des ‘odeurs animalières’, qui sont, sans surprise, concentrées au zoo de Londres.” Seule stupéfaction pour les chercheurs : la corrélation entre les odeurs et la qualité de l’air.