“L’ampleur de l’empire commercial de Blair éclate au grand jour”, relève The Daily Telegraph. D’après des documents dont dispose le journal, l’ancien Premier ministre travailliste aurait profité de ses voyages internationaux lorsqu’il était émissaire du Quartet pour le Moyen-Orient afin de trouver des clients pour son cabinet de conseil privé, Tony Blair Associates.

En déplacement en tant qu’émissaire du Quartet pour le Moyen-Orient, le groupe de médiation pour le conflit israélo-palestinien composé des Etats-Unis, de la Russie, de l’Union européenne et des Nations unies – fonction qu’il a occupée de 2007 à mai 2015, selon le journal il la quittera à la fin du mois –, il aurait en même temps fait des affaires “pour construire son empire commercial privé, ce qui pourrait indiquer des conflits d’intérêts”, explique le journal. “Son réseau comprend des dirigeants et des hommes d’affaires qui comptent parmi les plus influents du monde”, rappelle le journal, et “qui paient des millions de livres pour ses conseils”. A titre d’exemple, il a pu conclure “des contrats lucratifs avec Abou Dhabi au moment où il était dans ce pays en tant qu’envoyé spécial”.

Jets privés

Pour illustrer ce “train de vie de globe-trotter”, le journal conservateur rapporte que M. Blair se serait rendu “dans cinq pays différents en l’espace d’une semaine, ce qui a probablement représenté un coût de 14 000 à 16 000 livres [entre 19 000 et 22 000 euros] pour le contribuable”. Lors de ses déplacements “il s’entourait de gardes du corps, il empruntait des jets privés et résidait dans des hôtels cinq étoiles”, s’indigne le journal, qui illustre les révélations en première page avec une photo de Blair qui s’apprête à embarquer sur un yacht.