FagorBrandt : Montebourg veut protéger la marque des «prédateurs»

FagorBrandt : Montebourg veut protéger la marque des «prédateurs»

    Arnaud Montebourg s'est rendu jeudi matin dans une usine de FagorBrandt dans le Loiret pour «rassurer» les salariés, leur assurant que l'Etat empêchera qu'un «prédateur» reprenne le groupe uniquement pour la marque et les brevets. «L'Etat s'opposera à toute forme de vol de marque, à toute initiative ou entreprise consistant à voler les brevets et les marques pour aller produire ailleurs», a affirmé le ministre du Redressement productif avant son arrivée sur le site, à St-Jean-de-la-Ruelle, près d'Orléans, où les salariés ont repris le travail la veille.

    L'objectif de l'Etat est d'organiser la reprise de cette marque en démontrant «aux repreneurs que cette entreprise est en état de marche, de défendre et de préserver l'outil industriel, en garantissant le plus possible d'emplois», a ajouté le ministre, alors que près de 1 800 salariés du groupe en redressement judiciaire sont menacés. Pour Arnaud Montebourg, plusieurs repreneurs potentiels sont sur les rangs. «Nous sommes disposés à compléter le financement d'une reprise pourvu qu'elle respecte ces objectifs et ces buts», a martelé le ministre.

    Le ministre a également saisi l'occasion pour démontrer l'utilité du «fonds de résistance économique» qu'il a lancé le 13 novembre dernier. FagorBrandt en avait été le premier bénéficiaire, en se voyant octroyer un prêt de 15 millions d'euros de la part de l'Etat et d'une banque. Un soutien qui a permis au groupe électromenager de reprendre le travail cette semaine dans quatre sites, avant une décision du tribunal de Nanterre sur un éventuel repreneur, dont les offres seront examinées en janvier.