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Amnesty accuse des djihadistes de torture et de meurtre en Syrie

Amnesty International a accusé jeudi un groupe djihadiste lié à Al-Qaida d'enlever, de torturer et de tuer des détenus dans des prisons secrètes installées sur les territoires qu'il contrôle en Syrie.

Le Monde avec AFP

Publié le 19 décembre 2013 à 06h06, modifié le 19 décembre 2013 à 10h09

Temps de Lecture 2 min.

Un membre d'un groupe rebelle dans une tranchée pour éviter les snipers, à Alep, le 18 décembre.

Amnesty International accuse un groupe djihadiste lié à Al-Qaida d'enlever, de torturer et de tuer des détenus dans des prisons secrètes installées sur les territoires qu'il contrôle en Syrie.

L'organisation de défense des droits de l'homme affirme, jeudi 19 décembre, que, parmi les prisonniers détenus par le groupe rebelle connu sous le nom de l'« Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) », figurent des enfants, dont certains âgés d'à peine 8 ans, et que les mineurs sont soumis au fouet et emprisonnés avec les adultes dans des conditions « cruelles et inhumaines ».

Les prisonniers sont enlevés par des hommes masqués, détenus des semaines à l'isolement, puis jugés par des tribunaux appliquant la charia (la loi islamique), qui condamnent à la peine capitale ou aux coups de fouet sans aucune procédure ou presque.

D'anciens prisonniers ont raconté avoir été battus avec des câbles, soumis à des chocs électriques, ou encore maintenus dans la douloureuse position dite du « scorpion », rapporte l'organisation.

Voir la carte interactive : comprendre la rébellion en Syrie en cinq minutes

SEMBLANTS DE JUGEMENT

« Après avoir souffert des années de la brutalité du régime [du président Bachar Al-Assad], les habitants de Raqqa et d'Alep souffrent maintenant de la tyrannie imposée par l'EIIL », explique Philip Luther, le responsable d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.

Selon Amnesty, certaines personnes sont détenues pour des crimes, d'autres pour avoir fumé, eu des relations sexuelles hors mariage ou parce qu'ils appartiennent à d'autres groupes armés. Ces derniers mois, l'EILL a kidnappé des dizaines de militants et journalistes-citoyens syriens, ainsi que des journalistes étrangers, ajoute le communiqué.

Amnesty cite le cas d'un juge ayant instauré un « règne de la terreur » : il rend ses jugements une ceinture d'explosifs à la taille, et distribue les peines en quelques minutes. L'organisation rapporte également le cas de deux adolescents de 14 ans condamnés à être fouetté, et celui d'un père obligé d'écouter les cris de son fils, torturé dans une pièce voisine.

LIMITER LES LIVRAISONS D'ARMES

Amnesty demande à la Turquie et aux pays du Golfe – qui soutiennent l'opposition syrienne – de prendre des mesures pour limiter les livraisons d'armes à l'EIIL et aux autres groupes accusés de violer les droits de l'homme. L'EILL, soupçonné d'accueillir des militants étrangers dans ses rangs, veut créer un Etat islamique par-delà les frontières syriennes.

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Le régime de Damas est depuis longtemps accusé, lui aussi, de torturer ou tuer les prisonniers. Un membre du gouvernement britannique a ainsi accusé mardi les autorités d'avoir de facto assassiné un médecin britannique détenu depuis novembre 2012. Plus de 126 000 personnes sont mortes depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011.

Lire aussi l'analyse (édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés Vrais et faux de la révolution syrienne

Le Monde avec AFP

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