Paris veut mettre fin à la spéculation immobilière

Paris veut mettre fin à la spéculation immobilière

    Permettre aux plus modestes d'accéder à la propriété en baissant le prix de vente des appartements. C'est l'objectif, de la charte « anti-spéculative », signé ce mercredi après-midi par la maire de Paris, Anne Hidalgo et des promoteurs, visant à moraliser le marché. Et surtout à éviter la surenchère, tout en produisant du logement moins cher.« Jusqu'alors, détaille Ian Brossat, l'adjoint au Logement d'Anne Hidalgo, lorsque la Ville proposait un terrain à la vente pour y construire des logements, le promoteur qui mettait plus d'argent sur la table que ses concurrents, remportait bien souvent le marché. Résultat de ces surenchères foncières : des appartements proposés à des prix prohibitifs. Inaccessibles, en tout cas, à de très nombreux prétendants à l'accession à la propriété. » A partir d'aujourd'hui, la donne se trouve totalement modifiée : Le prix proposé sera fixé par la Ville et sera non négociable.Les promoteurs vont devoir s'engager sur les prix de venteQuant aux promoteurs, ils seront désormais sélectionnés en fonction des qualités architecturales et environnementales de leur projet immobilier. Mais également du prix « de sortie » qu'ils s'engageront à proposer aux acquéreurs des logements.La signature de cette charte aurait été, selon la Ville, massivement approuvée par le secteur privé qui pointait les désagréments de la surenchère qui voyait les prix d'achats s'envoler. Ils éprouvaient également des difficultés évidentes à vendre les logements, en raison des prix, trop élevés, proposés aux acheteurs.A Paris, où les constructions de logements se portent plutôt bien par rapport aux autres grandes villes de France, 2 500 permis de construire ont été délivrés en 2014 et la tendance semble stable, pour cette année. Parallèlement, la Ville fêtait ce mercredi le premier anniversaire du pacte « Logement pour tous » qui prévoit, une série d'actions destinées à créer 10 000 logements par an, accessibles à tous les Parisiens. Pour y parvenir, deux protocoles d'accord ont déjà été signés avec la RATP et la SNCF qui possèdent de vastes terrains.