50 ans après, Cuba autorise l'importation de voitures

     

    50 ans après, Cuba autorise l'importation de voitures

      Les célèbres Cadillac et Chevrolet des années 50 encore en circulation sur l'île vont bientôt se retrouver à la casse. Le gouvernement cubain a officiellement autorisé la libre importation de véhicules, interdite depuis un demi-siècle, dans le cadre des réformes économiques lancées par le président Raul Castro, a rapporté jeudi le quotidien officiel Granma. Le conseil des ministres a approuvé mercredi «de nouvelles normes encadrant l'importation et la commercialisation de véhicules à moteur» qui seront «publiés dans les prochains jours au Journal Officiel».

      Selon le quotidien cubain, sera désormais autorisée la vente au détail de motos, voitures, fourgonnettes, camionnettes et mini-bus importés, neufs ou d'occasion, pour les Cubains et les étrangers résidents dans l'île communiste, ainsi que pour les organisations étrangères ou diplomatiques, avec des prix qui devront être «similaires à ceux pratiqués sur le marché» d'achat-vente entre particuliers, ouvert depuis septembre 2011.

      Ouverture progressive à l'économie de marché

      Selon Granma, la libéralisation des importations de véhicules s'effectuera «de manière graduelle» et le produit de ces ventes permettra la création d'un «fonds spécial pour le développement du transport public», qui rencontre de nombreuses difficultés sur l'île.

      Cette réforme devrait permettre un afflux de véhicules neufs, jusqu'à présent importés au compte-gouttes par certains Cubains bénéficiant d'autorisations spéciales, en général attribuées en fonction de leur travail. En septembre 2011, le gouvernement avait déjà autorisé l'achat et la vente de véhicules, une des mesures phare des autorités qui s'ouvrent progressivement à l'économie de marché dans un système hérité de l'Union soviétique des années 70.