Vers une réforme de l'élite du football français en 2017
•L'assemblée fédérale de la FFT pourrait adopter ce samedi une réduction de trois à deux du nombre de clubs relégués ou montant.•Et ce dès la fin de la saison 2016-2017.
L'affaire pourrait prêter à sourire à l'heure où le football tourne toujours plus autour de l'argent. Le projet de resserrement de l'élite du foot français, sujet à vive polémique depuis quelque temps, va en effet dépendre du bon vouloir... de son secteur amateur ! Tout va se jouer ce samedi, lors de l'assemblée fédérale de la Fédération française de football (FFF), laquelle se prononcera notamment sur une réforme des championnats nationaux.
S'agissant de l'élite, il est question de ramener de trois à deux le nombre de clubs relégués ou montant entre les Ligue 1 et Ligue 2, l'idée étant de sécuriser davantage l'économie des clubs en limitant le nombre de relégations et de rendre la L1 en particulier plus attractive auprès des investisseurs. Ce projet s'appliquerait vraisemblablement à la fin de la saison 2016-2017 avec pour corollaire un changement identique s'agissant des mouvements entre la L2 et le Championnat de France National. La mise en oeuvre de la réforme implique donc le feu vert du monde amateur, puisque les clubs professionnels pèsent pour 37 % des voix à l'assemblée fédérale de la FFF.
Le calendrier en question
Le conseil d'administration de la Ligue de football professionnel (LFP) a déjà adopté, fin mai, le principe d'une telle réforme qui plus est avec une application dès la fin de la saison 2015-2016. Ce qui a suscité une levée de boucliers d'une partie des clubs « pros », notamment ceux de L2 (« Les Echos » du 26 mai). La polémique, encore vive ces tout derniers jours, s'est cristallisée non pas sur la réforme elle-même, mais sur le calendrier. A la pointe de la contestation, le président de Nancy est allé jusqu'à évoquer, dans « L'Equipe », l'éventuel boycott du démarrage du prochain championnat de L2.
De fait, le 23 avril, l'assemblée générale de l'Union patronale des clubs professionnels avait retenu le principe d'une mise en oeuvre à la fin de la saison 2016-2017, qui coïncidait avec l'envolée des droits TV. Plutôt prisée par les grands clubs, l'avancée du calendrier n'était pas du goût des petits.
Une paix des braves s'est toutefois esquissée ce jeudi, journée cruciale avec des assemblées générales de l'UCPF puis de la LFP. Les présidents de la FFF, Noël Le Graët, et de la LFP, Frédéric Thiriez, ont en effet officialisé un projet d'accord sur une mise en oeuvre de la réforme en 2016-2017. En clair, il serait proposé au conseil d'administration de la LFP de revenir sur sa précédente décision et de s'aligner sur la position de la FFF dans l'hypothèse où son assemblée fédérale adopterait la formule deux montées/deux descentes pour les L1, L2 et National à la fin de la saison 2016-2017.
Le compromis permettrait aussi de peaufiner le mécanisme financier qui accompagnerait les clubs montant ou descendant.
Le PSG a touché près de 10 % des droits TV 2014-15
Le PSG a été le club ayant le plus bénéficié des droits audiovisuels de la L1 au titre de la saison 2014-2015, au vu de leur répartition communiquée jeudi. Il a perçu une somme globale - part fixe, licence club, classement, notoriété - de 45,5 millions d'euros, soit près de 10 % du montant total (467,9 millions). L'OM et l'OL suivent de près avec, respectivement, 42,8 et 41,9 millions d'euros. Le club le moins bien doté, Metz, a touché 11,9 millions.
Christophe Palierse