
Le gouvernement de Nicolás Maduro a engagé à Washington une agence de relations publiques américaine, la FitzGibbon Media, pour le “représenter” auprès des autorités des Etats-Unis.
L’information révélée par une agence de presse a été développée le 17 juin par le portail La Patilla, un site critique à l’égard du pouvoir vénézuélien. La Patilla reproduit le contrat signé entre le chargé d’affaires (en l’absence d’ambassadeur depuis 2010) du Venezuela à Washington, Maximilien Arvelaiz, avec l’agence de relations publiques.
Selon les termes de ce contrat, le Venezuela paiera à l’agence quelque 150 000 dollars (132 500 euros) pour six mois. En janvier, le gouvernement de Nicolás Maduro avait déjà souscrit un contrat similaire pour 420 000 dollars [370 000 euros] avec une autre agence, rappelle le site dissident Runrun.es.
“Maintenant, c’est risette et compagnie”
FitzGibborn Media compte parmi ses clients WikiLeaks, l’organisation fondée par Julian Assange, le personnage controversé qui a révélé des secrets d’Etat et est actuellement réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres et sous le coup d’une demande d’extradition par la Suède.
Les blogs dissidents et les réseaux sociaux ne se sont pas privés d’ironiser sur cette “opération mains propres” du président Nicolás Maduro aux Etats-Unis. Après avoir qualifié les Etats-Unis d’“empire”, “maintenant, c’est risette et compagnie […] et des sommes astronomiques dépensées pour des lobbyistes de cet empire”, écrit ainsi le site Caraota Digital. “Pendant ce temps, le pays est toujours en crise”, conclut La Patilla.