

Temps de lecture : 2 min
-
Ajouter à mes favoris
L'article a été ajouté à vos favoris
- Google News
Et si la garde des Sceaux mettait à exécution son ultimatum ? Vendredi matin, Christiane Taubira confiait à demi-mot sur RMC que si sa réforme sur la justice des mineurs ne se faisait pas, elle quitterait le gouvernement. "Si on ne la fait pas, ce serait un aveu d'impuissance, et moi, je ne l'assumerais pas", a-t-elle indiqué au micro de Jean-Jacques Bourdin. Selon Le Journal du dimanche, qui a mené l'enquête auprès de ses proches et de magistrats, la ministre pourrait passer des paroles aux actes.
"Elle a gardé pour elle de nombreux désaccords. Ce qui ne veut pas dire qu'elle n'a pas eu, ces derniers mois, des conversations vives avec le Premier ministre ou le président", aurait confié un membre de son cabinet à l'hebdomadaire. Si, à l'Élysée et à Matignon, on dément des relations difficiles avec la garde des Sceaux, il semblerait que cette dernière ait accepté bien des choses, comme le texte sur le renseignement ou la réforme des prud'hommes, "quasiment sans broncher", affirme le JDD.
"Pas encore tout à fait prêt"
Toujours selon le JDD, Matignon tenterait de calmer le jeu. "Le texte n'est pas encore tout à fait prêt, il faudra ensuite commencer les discussions interministérielles, puis le soumettre au Conseil d'État, aurait assuré un conseiller de Manuel Valls. Problème, le calendrier 2015 serait "déjà plein" et la réforme, toujours pas inscrite à l'ordre du jour du Parlement, ne pourrait pas l'être avant la mi-2016.
À Découvrir
Le Kangourou du jour
Répondre
La réforme de la justice des mineurs, Christiane Taubira "y tient beaucoup parce que cette réforme est nécessaire, le système actuel est à bout de souffle", aurait glissé un de ses proches au journal. Et d'ajouter : "Elle avait accepté de rempiler dans le gouvernement Valls avec l'assurance que cela se ferait." Selon un magistrat de la chancellerie, "c'est la volonté politique qui manque". Selon ce dernier, le texte serait "déjà prêt, et si le Premier ministre avait voulu lancer les réunions interministérielles, il aurait pu". Un débat risqué dont "personne ne veut" avant les régionales, assure-t-il.
Un ministère à bout de souffle
Mais alors que la ministre menace de quitter le gouvernement, nombre de ses directeurs ont, eux, décidé de quitter le ministère. Place Vendôme, la valse des départs et des arrivées n'en finit plus. Un quatrième directeur de cabinet s'apprête à rejoindre l'équipe de Christiane Taubira. Alain Chrisnacht prendra ses fonctions demain à la chancellerie. Une prise de poste qui fait suite à la démission de trois directeurs de cabinet, en l'espace de trois ans. Selon le JDD, "une grosse demi-douzaine de candidats auraient refusé le poste". En cause ? La ministre, visiblement insomniaque, appellerait ses "dircabs" à "3 heures du matin" et leur ferait "mener un rythme infernal", confie l'un des candidats au poste. L'un de ses collaborateurs évoque aussi des e-mails ou des SMS "envoyés à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, souvent à trois ou quatre heures du matin".
Retenez moi ou je fais un malheur menace Mme Christiane Taubira au travers de son Ultimatum. Lorsque l'on n'est pas d'ac...cord avec la ligne du staff auquel on est sensé appartenir, on le quitte et l'on va voir ailleurs. Mais quel serait son Ailleurs, celui des Frondeurs, si ce n'est d'aboyer pendant la caravane passe jusqu'à la fin de ce Quinquennat. Après, ... Il est vrai qu'un Politique n'est jamais Mort, "politiquement".
Chacun fait comme si c'était évident qu'elle était une mauvaise personne. C'est exactement à cette unanimité de l'absenc...e de faits prouvés contre lui qu'on reconnait un bouc émissaire. Presque tous les grands réformateurs ont été traités ainsi par des flots d'insultes sans fondements. Prenez l'exemple de Jean ZAY qui maintenant est au Panthéon après avoir été trainé dans la boue pendant son activité au gouvernement
Car avec Moi-Président tous les ultimatums marchent...