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L'Indonésie multiplie les exécutions depuis le début de l'année

Condamné à mort pour trafic de drogue, le Français Serge Atlaoui a vu son dernier recours rejeté lundi par la cour administrative de Djakarta.

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Publié le 29 avril 2015 à 06h43, modifié le 22 juin 2015 à 12h26

Temps de Lecture 1 min.

Condamnées pour trafic de drogue, neuf personnes ont été exécutées le 29 avril. Après plusieurs années d'un moratoire de fait, l'Indonésie a repris les exécutions depuis le début d'année.

Condamné à mort pour trafic de drogue, le Français Serge Atlaoui a vu son dernier recours rejeté lundi 22 juin par la cour administrative de Djakarta. L'homme de 51 ans, soudeur de profession et qui clame son innocence depuis son arrestation en 2005, contestait le refus de la grâce par le président Joko Widodo. Huit personnes, dont sept étrangers, condamnées comme lui pour trafic de drogue, ont déjà été exécutées le 29 avril en Indonésie.

La peine de mort est autorisée en Indonésie, mais le pays était « un de ceux qui exécutaient le moins [de personnes] ces dernières années », rappelle Raphaël Chenuil-Hazan, directeur général de l'association Ensemble contre la peine de mort. Aucun condamné à mort n'avait ainsi été exécuté entre 2008 et 2013.

Les exécutions en Indonésie depuis 2001
Huit condamnés à mort, dont sept étrangers, ont été exécutés malgré les protestations internationales. Ils s'ajoutent à 6 autres exécutés le 18 janvier.

Mais, en 2013, les exécutions ont repris (cinq) – l'Indonésie étant toutefois cette année-là loin derrière la Chine, l'Iran ou les Etats-Unis.

Etats où la peine de mort était la plus appliquée dans le monde en 2013
Ces chiffres ne prennent pas en compte la Corée du Nord, où la situation en la matière est inconnue.(*) signifie que le nombre d'exécutions pourrait être plus important.

Quatorze exécutions depuis le début de l'année

Après une année 2014 sans exécution, l'Indonésie a mis à mort six condamnés le 18 janvier, dont cinq étrangers (un Néerlandais, un Brésilien, une Vietnamienne, un Nigérian et un Malawite), tous condamnés pour trafic de drogue. Ce qui porte à quatorze le nombre d'exécutions depuis le début de 2015, soit le triple du nombre pour l'année 2013 entière.

Ce chiffre important résulte de la politique de fermeté appliquée par le président Joko Widodo. Elu en octobre, il a fait savoir qu'il n'accorderait aucune grâce aux condamnés à mort pour trafic de drogue. « C'est un cache-misère, déplore Raphaël Chenuil-Hazan. Les exécutions ne feront pas diminuer le trafic de drogue, au contraire d'une vraie politique contre les filières. »

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