LES PLUS LUS
Publicité

Après l'attentat de l'Hyper Cacher, baisse de l'immigration juive française en Israël

Durant les cinq premiers mois de l’année 2015, 1.710 juifs de France se sont installés en Israël contre 2.035 l’an dernier à la même époque, année record. Une baisse malgré l'attaque contre l'Hyper Cacher et les nombreux appels à l'Alya.

Michaël Bloch , Mis à jour le
Des touristes français dans la ville balnéaire de Netanya.
Des touristes français dans la ville balnéaire de Netanya. © Reuters

Il n'y a pas eu d'effet 9 janvier. Dans les cinq premiers mois de l'année. 1.710 juifs de France se sont installés en Israël, une baisse de 19% par rapport à l'année précédente relève la quotidien de gauche Haaretz . Pourtant après les attentats de janvier et particulièrement après celui de l'épicerie casher de la porte de Vincennes, beaucoup d'observateurs tablaient sur une forte augmentation de l'immigration française juive vers Israël.

Publicité

Il faut dire que le Premier ministre, Benjamin Netanyahou, y avait mis du sien. Au lendemain de l'attaque contre l'Hypercacher, il avait appelé les juifs français à émigrer dans l'Etat hébreu. "L'Etat d'Israël ce n'est pas seulement le lieu vers lequel vous vous tournez pour prier, l'Etat d'Israël c'est votre foyer", avait-il déclaré. "La France, sans les juifs de France, n'est plus la France", lui avait répondu l'air grave le 10 janvier le Premier ministre Manuel Valls. François Hollande avait également annoncé, dès le 11 janvier, des mesures exceptionnelles pour protéger les institutions juives en France. Depuis six mois, des soldats et des policiers sont chargés de surveiller les synagogues et des écoles juives sur le territoire national, parfois même 24h/24.

La suite après cette publicité

"Ouvrir un dossier ne signifie pas nécessairement quitter la France"

Frappé en moins de trois ans par deux attentats meurtriers sur le sol français, une partie de la communauté juive, paniquée, s'était pourtant tournée vers l'agence juive (agence gouvernemental chargé de favoriser l'alya) pour se renseigner sur les possibilités d'immigration en Israël. En l’espace de quinze jours, suivant les attentats de janvier, plus de 3.000 personnes s'étaient inscrites à des réunions d’information à Paris pour émigrer en Israël. Habituellement, l’Agence juive reçoit 300 demandes sur la même période.

La suite après cette publicité

Pour autant toute demande de renseignement n'équivaut pas forcément à une alya ("montée" en hébreu) véritable en Israël. "Ouvrir un dossier ne signifie pas nécessairement quitter la France", admet Ariel Kandel, directeur de la stratégie pour la France à l’Agence juive. "Les gens ne parlent que d’alya, d’alya, d’alya (départ en Israël). Maintenant, qui va passer à l’acte, on n'en sait rien. Les gens y pensent. Et ceux qui n’y pensaient pas, commencent à y réfléchir", témoignait Jacques Brami, habitant de Sarcelles en janvier dernier.

Il ne faut également ne pas oublier qu'un départ vers Israël ne s'organise pas en quelques jours. En 2012, après l'attaque contre l'école juive de Toulouse qui avait fait quatre morts dont trois enfants, les chiffres de l'immigration vers Israël étaient restés stables durant l'année 2012 (1.907 départs) mais avaient fortement augmenté les années suivantes. "Nous pensons qu’il y aura finalement une augmentation de 10 à 20% pour l’ensemble de 2015", note Ariel Kandel, cité par l'AFP. Selon lui, entre 8.000 et 8.500 juifs de France devraient arriver en Israël en 2015. En 2014, pour la première fois depuis la création d’Israël en 1948, la France, qui compte la deuxième communauté la plus importante de la Diaspora , avait été le premier pays d’émigration vers Israël avec plus de 7.000 immigrants. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Source: leJDD.fr

Contenus sponsorisés

Sur le même sujet
Un otage israélien retenu dans la bande de Gaza déclaré mort
International

Guerre Israël-Hamas : un otage israélien détenu dans la bande de Gaza déclaré mort par l’Etat hébreu

Dror Or, 49 ans, était retenu dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Son épouse avait été tuée dans le kibboutz de Beeri, tandis que deux de leurs trois enfants avaient été kidnappés puis libérés dans le cadre d'un accord de trêve à la fin du mois de novembre. Sur les 250 personnes kidnappées lors de l’attaque du Hamas, 129 sont toujours aux mains du mouvement islamiste armé.

Mobilisations pro palestiniennes sur le campus de Sciences Po Paris
Société

Sciences Po Paris évacué: Matignon assure que « la fermeté est et restera totale »

Matignon a affirmé que "la fermeté est et restera totale" alors que la police a évacué les militants pro palestiniens qui occupaient l'école Sciences Po à Paris. L’établissement avait annoncé que ses principaux locaux seraient fermés ce vendredi, alors que l’occupation du campus a été votée jeudi soir par une centaine d’étudiants.

Publicité