
Le bilan de la canicule qui frappe le sud du Pakistan est passé jeudi 25 juin à plus de 1 000 morts, selon un nouveau bilan fourni, jeudi 25 juin, par les hôpitaux et ONG locaux.
Dans la plus grande ville et capitale financière du pays, Karachi, les employés des morgues et cimetières s’efforcent de faire face à l’afflux des cadavres. Les hôpitaux sont toujours en état d’alerte, et des stands de soins ont été installés à travers la ville pour traiter au mieux les milliers de victimes de coups de chaleur et déshydratation.
La météo semblait toutefois prendre un tour plus favorable : après avoir atteint jusqu’à 45 °C, les températures ont baissé depuis mardi et devraient avoisiner les 34 °C jeudi, avec des vents plus frais et une couverture nuageuse importante, selon les services météorologiques locaux.
Appel à ne pas jeûner pour le ramadan
Cette canicule a commencé quelques jours après le début du ramadan, le mois saint de l’islam au cours duquel les musulmans pratiquants s’abstiennent de manger et boire du lever au coucher du soleil. Pendant le ramadan, la loi pakistanaise interdit de manger ou boire en public pendant la journée. Un concours de circonstance qui aggrave la situation sanitaire du pays.
Face à la gravité de la crise, plusieurs dignitaires religieux ont appelé ces derniers jours les plus fragiles à ne pas jeûner, notamment à Karachi, en rappelant que cela était permis par le Coran « pour préserver la santé de ceux qui risquent de tomber malades ou mourir » en cas de jeûne prolongé.
Les effets de la canicule ont été aggravés à Karachi par des coupures d’électricité, quotidiennes dans le pays et qui privent de courant les ventilateurs et autres climatisations et perturbent le système d’adduction d’eau, déjà mis à mal par les détournements de canalisations sauvages dans certains quartiers ou bidonvilles de cette mégapole de plus de 20 millions d’habitants.
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