Hillary Clinton n’aurait pas remis l’intégralité de ses e-mails remontant à l’époque où elle était secrétaire d’Etat, alors qu’elle avait affirmé avoir fourni au département d’Etat américain l’ensemble de sa correspondance électronique, a déclaré le ministère jeudi 25 juin.
Le département s’en est aperçu après que Sidney Blumental, un vieil ami et conseiller de Mme Clinton, a fourni aux élus du Congrès qui enquêtent sur l’attaque de 2012 contre le consulat américain de Benghazi, en Libye, des courriels jusqu’ici non dévoilés.
Ces 15 e-mails n’apparaissaient pas, ou alors seulement sous une forme partielle, dans les 30 490 fournis par Hillary Clinton en décembre dernier pour parer aux soupçons de dissimulation dont elle faisait l’objet. Elle avait reconnu correspondre à partir de son adresse mail personnelle, contrairement aux règles de transparence et de sécurité en vigueur.
« Graves questions »
Le département d’Etat a toutefois déclaré que ces mails manquants ne concernaient pas spécifiquement l’attaque de Benghazi, au cours de laquelle l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye, Christopher Stevens, avait trouvé la mort. Ils évoquaient plus généralement la crise en Libye.
Le porte-parole de Hillary Clinton, Nick Merrill, a déclaré que la candidate à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2016 avait fourni au département d’Etat « tous les mails en sa possession provenant de M. Blumenthal », ajoutant ne pouvoir expliquer l’origine de ces courriels supplémentaires fournis au Congrès par ce dernier.
Le député Trey Gowdy, dont le Parti des républicains auquel il appartient s’efforce d’exploiter depuis plusieurs mois cette affaire de courriels pour déstabiliser l’ex-secrétaire d’Etat, a jugé que cette quinzaine de mails manquants soulevait « de graves questions ».
Sur ordre de la justice, le département d’Etat a rendu publics fin mai 296 premiers e-mails d’Hillary Clinton. La prochaine série doit être publiée le 30 juin, puis à un rythme mensuel.
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