Au moins 18 journalistes sont emprisonnés en Egypte, un record
L'Egypte établi un triste record : « le nombre de journalistes égyptiens en prison est le plus élevé jamais enregistré depuis que le Comité de protection des journalistes (CPJ) a commencé à les recenser en 1990 », assure un rapport de l'Organisation internationale de défense de la presse, basée à New York.
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Sherif Mansour, coordinateur des programmes du CPJ pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord est formel : sous couvert de mesures antiterroristes, le gouvernement égyptien a recourt à des méthodes dures pour écraser tous ceux qui le critiquent. « La police et les procureurs abusent de leurs pouvoirs de détention préventive, qui les autorisent à maintenir jusqu'à deux années des personnes en prison sans procès. »
Le photographe de presse Mahmoud Abou Zeid, par exemple, est emprisonné depuis près de deux ans. Il vient seulement de se voir signifier des accusations et la date de son procès n'est pas encore fixée. En tout, au moins 18 journalistes, essentiellement accusés d'appartenir à la confrérie islamiste, du président Mohamed Morsi destitué en 2013 par l'armée, sont emprisonnés en Egypte. Un nombre record. Et plus d'un tiers d'entre eux ont déjà été condamnés à la prison à vie.
Plus de 1 400 manifestants pro-Morsi ont été tués en quelques semaines après la destitution de Mohamed Morsi, et plus de 40 000 personnes, essentiellement des membres ou sympathisants de la confrérie des Frères musulmans, sont emprisonnées, selon Human Rights Watch.
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