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A Kobané, un des « pires massacres » de l’Etat islamique

Les combattants du groupe djihadiste se sont infiltrés dans cette ville syrienne près de la frontière turque, dont ils avaient été chassés en janvier.

Le Monde avec AFP

Publié le 26 juin 2015 à 13h24, modifié le 26 juin 2015 à 13h19

Temps de Lecture 1 min.

C’est l’un des « pires massacres » commis par l’Etat islamique (EI) en Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). En vingt-quatre heures, les djihadistes ont tué 146 civils à Kobané et dans un village proche de la ville frontalière, d’après l’ONG, qui dispose d’un large réseau de sources à travers la Syrie.

A Kobané même, « 120 civils ont été exécutés par l’EI dans leurs maisons, tués par les roquettes du groupe ou par ses tireurs embusqués », a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, citant des sources médicales. Vingt-six autres civils sont morts dans les environs.

« Quand ils sont entrés dans la ville, les djihadistes ont pris position dans des immeubles aux entrées sud-est et sud-ouest et ils ont tiré sur tout ce qui bougeait. Ils sont entrés dans la ville dans l’intention de tuer. (…) Il y a des corps de civils, dont des femmes et des enfants, qui ont été retrouvés dans les maisons, beaucoup d’autres dans les rues. »

« Les djihadistes savent qu’ils ne peuvent pas rester et contrôler la ville face au nombre des forces kurdes. Ils sont venus juste pour tuer et porter un coup moral aux Kurdes », a précisé le responsable de l’OSDH.

Mohamed Arif, médecin dans un hôpital de Kobané, a déploré sur France24 le manque d’équipement et de sang face à l’arrivée de centaines de blessés. « Nous manquons par exemple d’appareils de radiographie ou d’un IRM pour faire des diagnostics précis. Mais nous manquons surtout d’une banque de sang qui aurait été très utile dans cette situation d’urgence. »

« Une vengeance »

L’EI a subi en janvier son premier revers depuis le début de son expansion en Syrie. Mais depuis jeudi, dans le nord-est et le sud du pays, le régime syrien est en difficulté dans deux capitales provinciales. D’après un militant kurde, Arin Shekhmos, l’attaque de Kobané « est une vengeance de la part de l’EI après ses revers sur plusieurs fronts face aux forces kurdes et à leurs alliés rebelles ».

Les combattants de l’EI ont mené jeudi trois attentats-suicides à quelques heures d’intervalle. L’EI a aussi pris d’assaut la ville de Hassaké et des rebelles affrontaient les forces du régime dans la ville de Deraa, berceau de la révolte de 2011 contre le président Bachar Al-Assad.

Le Monde avec AFP

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