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Madagascar

Madagascar: un scrutin sans irrégularités, selon les observateurs internationaux

Dans l'attente des résultats des élections, les deux candidats en lice au deuxième tour de la présidentielle à Madagascar ont crié victoire, ce samedi 21 décembre, et se sont accusés mutuellement de fraudes. Pourtant, ni la Commission électorale indépendante (Cénit), ni les forces de l'ordre, ni les observateurs internationaux n'ont constaté d'irrégularités. Malgré les attaques entre camps des deux candidats, la population attend tranquillement.

Un membre de la Cénit, la main tachée d'encre, procède au décompte des voix, à Antananarivo, le 20 décembre 2013.
Un membre de la Cénit, la main tachée d'encre, procède au décompte des voix, à Antananarivo, le 20 décembre 2013. REUTERS/Thomas Mukoya
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Il faudra patienter encore un peu pour connaître le vainqueur. Le processus pour récolter les résultats et ramener les fameux procès-verbaux dans la capitale est long. C’est ce qu’a répété aujourd’hui la présidente de la Cénit, Béatrice Atallah : « On croise les doigts, cela dépend de la météo. Les hélicoptères ont commencé leur ramassage dans les zones enclavées. Sinon, à la Cénit, on reçoit les PV scannés. On est en train de faire l’exploitation. On est à 600 sur 20 000 bureaux de vote ».

Pas de tendance fiable

Les missions d’observateurs se préparent également à rendre leurs rapports sur le déroulement du processus électoral. L’Organisation internationale de la francophonie a ouvert le bal aujourd’hui. Pour Louise Frechet, la chef de cette mission, le scrutin s’est extrêmement bien déroulé. Elle appelle les candidats à garder leur calme dans l’attente des résultats : « On souhaite que les candidats respectent le processus et acceptent les résultats. S’il y a réclamation, qu’elle soit adressée aux autorités compétentes ».

A (RE)LIRE: Madagascar: dans les coulisses de la campagne présidentielle

Ces 600 bureaux ne représentent que 4% des 8 millions d’électeurs malgaches. Alors que les deux candidats ont annoncé leur victoire, il est toujours impossible de donner une tendance fiable de ce second tour de la présidentielle.


■ REPORTAGE : des bulles qui font mousser

Si aucun incident majeur n'est à déplorer, une affaire fait polémique : vendredi soir, moins de trois heures après la fin du vote, les deux candidats à la présidence annonçaient leur large victoire... et sabraient le champagne dans leur quartier général respectif. Une situation qui a quelque peu choqué.

Lorsque l'on se déplace dans la capitale, les enfants des rues sont de plus en plus nombreux. Les mendiants ne demandent pas de l'argent mais de quoi manger. La crise économique a aussi fait gonfler les bas quartiers. Cette affaire du champagne dans les QG ternit quelque peu un processus électoral pourtant bien rôdé et sans accroc, mais les questions agacent Béatrice Atallah, la présidente de la Cénit : « Je pense qu'il faut poser la question à la personne qui a ouvert le champagne. On est en train d'organiser des élections de sortie de crise. Ce n'est pas la Cénit qui a ouvert le champagne. Je pene qu'ils sont contents. »

Même son de cloche du côté d'Omer Bériziky, qui balaye la polémique : « Vous savez, ce genre de choses est arrivé dans d'autres pays et cela n'étonne pas outre mesure. Je pense qu'il ne faut pas ajouter de la provocation. L'essentiel, c'est que ces deux hautes personnalités puissent simplement revenir sur terre. »

Un responsable de la mission d'observation qui refuse d'être cité admet : « Cette affaire du champagne est du plus mauvais effet, le décalage avec la population est immense. Ce jour-là, les prétendants à la présidence ont montré une mauvaise image de Madagascar. »

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