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L’évêque de Soissons publie mille tweets dans un livre

SOISSONS (02). Premier évêque à utiliser Twitter, Hervé Giraud est arrivé au millier de « tweethomélies » et a décidé d’en faire un livre à paraître le 16 janvier.

Temps de lecture: 2 min

Il attend les épreuves de son livre d’un jour à l’autre et l’ouvrage sera disponible en librairie à la mi-janvier. En attendant, l’évêque de Soissons a sur son bureau un recueil réalisé via internet. Il nous en parle.

Pourquoi un livre ?

Pour comprendre, il faut revenir un peu en arrière. J’ai toujours écrit des petites homélies sur le blog épiscopal, le diaire, que j’ai depuis que suis à Soissons : une parole d’Évangile et un commentaire. Un jour, un « geek » m’a dit que ces petites homélies étaient comme des tweets. C’était le 23 janvier 2011, le 27 janvier, j’ai posté ma première « tweethomélie », je n’ai plus jamais cessé. J’en écris tous les jours, parfois deux. Aussi, lorsque j’ai constaté que j’en avais 1 000, je me suis dit qu’il fallait peut-être les regrouper pour ceux qui ne sont pas sur les réseaux sociaux ou qui préfèrent la version papier.

Et puis l’écrit dure !

Justement, vous cherchez à toucher le plus de monde possible. Avec les tweets, vous vous adressez à un public plutôt jeune ? Vous voulez les réconcilier avec l’Église ?

Bien sûr que c’est un public jeune, c’est 25-45 ans. Moi, mon but… je voudrais surtout qu’ils découvrent l’Évangile. S’ils découvrent l’Église, tant mieux. Mais mon but n’est pas de défendre l’église, c’est d’abord le message du Christ.

Mais, pour cette manière de passer le message, n’avez-vous pas de critiques de gens qui pensent que le rôle d’un évêque n’est pas d’être devant son ordinateur ?

La mission d’un évêque, c’est d’annoncer l’Évangile. Je ne fais que mon devoir. Ce qui me surprend, c’est que je suis rarement attaqué. Un jour quelqu’un m’a dit : « Vous êtes toujours dans le positif. » Là est peut-être à chercher la raison pour laquelle, en trois ans, je n’ai eu que trois ou quatre tweets désagréables.