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Angela Merkel appelle lundi au « compromis » dans le dossier grec. « Si l'euro échoue, l'Europe échoue », a déclaré la chancelière allemande devant des représentants de son parti conservateur à Berlin, dans sa première prise de parole publique après l'échec samedi de énièmes négociations entre la Grèce et ses créanciers. « Si nous perdons la capacité à trouver des compromis, alors l'Europe est perdue », a-t-elle dit, dans un discours au cours duquel elle s'est bien gardée de commenter spécifiquement les derniers développements et n'a prononcé le mot « Grèce » qu'une seule fois. Mais le sujet était dans toutes les têtes, et Angela Merkel a reconnu que « le regard du monde entier, on peut le dire » était rivé sur l'Union européenne ces jours-ci. « Nous pourrions abandonner », a-t-elle dit, « mais je dis : à moyen et long terme, nous en souffririons » parce que « si nous ne restons pas unis, nous n'arriverons pas à nous faire entendre dans le monde ».
Angela Merkel a cependant refusé l'idée de « mettre de côté » les principes et règles qui régissent l'Europe, à savoir notamment l'équilibre entre « solidarité » entre Européens et « efforts des intéressés », le double principe qui guide son action depuis le début de la crise et qu'elle rappelle sans relâche. Insistant sur « la communauté de valeurs » que constitue l'Europe, elle a plaidé pour « trouver des compromis dans tous les défis » en rendant hommage à son ministre des Finances. « Si quelqu'un en a fait l'expérience ces derniers mois et ces dernières semaines, c'est bien Wolfgang Schäuble », a-t-elle souligné. « Merci, M. Schäuble, de ce travail. C'est bien que vous soyez ministre des Finances », a-t-elle déclaré, provoquant des applaudissements nourris de l'assemblée.
« Difficile » d'envisager un « tournant »
Wolfgang Schäuble, gardien jaloux des deniers allemands, a adopté une ligne dure à l'égard de la Grèce ces derniers mois, dans les négociations entre Athènes et ses créanciers pour obtenir un nouveau renflouement en échange de réformes et coupes budgétaires. Alors que la chancelière semblait prête à plus de compromis, et s'activait elle-même à la recherche d'une solution en cherchant le dialogue avec son homologue grec Alexis Tsipras, beaucoup d'observateurs à Berlin ont spéculé sur des divergences entre les deux.
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Angela Merkel est « bien sûr » disposée à reprendre le dialogue avec le Premier ministre grec, a assuré à Berlin lundi son porte-parole Steffen Seibert. Mais il paraît « difficile » d'imaginer « un tournant » dans les deux jours qui viennent, a prévenu Steffen Seibert. "Si, après le référendum, le gouvernement grec demandait à reprendre les négociations, naturellement nous ne nous y opposerions pas", a déclaré Angela Merkel lors d'une conférence de presse à Berlin. Et le référendum en question "est évidemment lié au maintien dans l'euro", a-t-elle dit, tout en prenant soin de ne pas donner de consigne de vote "aux citoyens grecs responsables".
La phrase « si l'euro échoue, l'Europe échoue » était un classique de la chancelière au coeur de la crise de la dette, en 2011, et elle l'a utilisée à plusieurs reprises devant les députés du Bundestag pour leur enjoindre d'accorder des garanties de crédits de plusieurs milliards d'euros à leurs partenaires en difficulté, dont la Grèce. Depuis plusieurs mois toutefois elle ne l'avait plus prononcée.
On a entendu beaucoup mieux de sa part !
Mais, Mme Merkel, une Europe courant à marche forcée vers un ramassis indescr...iptible de 28 pays tous plus différents les uns que les autres, sans la moindre règle d'entrée (merci, Giscard dit d'estaing ! ), ni de sortie (on le voit aujourd'hui), ça ne pouvait que produire ce que nous vivons aujourd'hui !
C'était une très grande et très belle idée, merci Jean Monnet, mais massacrée de façon ignominieuse par des politiciens de plus en plus médiocres !
L'euro est une monnaie empoisonnée dès le début.
Plus vite cette fichue monnaie disparaîtra, au mieux et au plus vite ...l'Europe sortira de la crise.
L'euro a tout faux, de A à Z.
Non pas pour des raisons de "pathos" à la manière du Front National, mais simplement par le différentiel de compétitivité entre l'ancienne zone mark et le restant des pays de la zone euro.
Forcer une Clio française à faire la course avec une Porche allemande ne peut que se terminer par une catastrophe pour la Clio
L'euro est un ECHEC cuisant, il faut l'admettre comme il a bien fallu reconnaître que le TITANIC pouvait couler à pic.
Le naufrage du TITANIC, aussi douloureux qu'il fut pour ses passagers, n'a pas mis fin au monde !
La dislocation de la zone euro sera un coup dur, mais in fine salutaire.
Madame Merkel, vous avez TOUT faux, votre Europe est foutue, mais il y a une autre Europe que la votre. Le TITANIC coulé, cela n'a pas empêché la construction d'autres paquebots devant lesquels le TITANIC ne serait qu'une aimable barquette.
Ce n'est tout de même pas une réussite même si elle le ressent comme un échec personnelle, les français dans leur plus g...rande majorité voit là, la justesse de leur analyse, quand ils avaient voté Non... Aujourd'hui et ce serait justice que de leur rendre la parole... Nous étions pour une Europe de la coopération à l'image de l'industrie aéronautique et spatiale, propulsée au tout premier plan mondial... J'ai travaillé dans ce cadre là, je m'étais engagé très jeune pour cette Europe là, au sein d'équipes de différentes nationalités, animées par la même volonté de réussir... Cela existe toujours... Cependant. , pourquoi n'avoir pas poursuivi dans cette voie là, plutôt que t d'aller à la conquête des marchés en ordre dispersé et en concurrents, l'Europe des nations coopérant ensemble aurait signé là ces plus belles pages... Et nous n'en serions pas là aujourd'hui... !