MONDECentrafrique: Plusieurs militaires porteraient l'écusson nazi

Centrafrique: Plusieurs militaires porteraient l'écusson nazi

MONDEEt ils appartiendraient au 8ème RPIMA de Castres...
Le 17 décembre 2013, un soldat français déployé en Centrafrique arbore un slogan nazi sur son uniforme.
Le 17 décembre 2013, un soldat français déployé en Centrafrique arbore un slogan nazi sur son uniforme. - FRED DUFOUR / AFP
M.P.

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Du nouveau dans l’affaire du militaire arborant un écusson nazi. L’armée a retiré vendredi de sa page Facebook le cliché montrant un soldat engagé dans l’opération Sangaris en Centrafrique avec cet écusson tricolore cousu à l’épaule, sur lequel figure l’inscription «Meine Ehre Heisst Treue» (Mon honneur s’appelle fidélité), la devise des SS.

D’après la Dépêche du Midi et le Nouvel Observateur, le militaire en question appartiendrait au 8ème régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMA) de Castres. Le député centriste de la circonscription, Philippe Folliot, a expliqué au journal régional qu’il s’agissait d’un «jeune sergent sergent qui ne devait même pas connaître la référence nazie». Et d’ajouter: «La devise n’est pas choquante en soi, si on ne connaît pas la référence», dit-il. Quant au chiffre 32, au centre de l’écusson, il pourrait faire référence soit à la 32ème division SS créée à la fin de la guerre, soit au 2ème goupe de la 3ème section, ce qui devrait permettre une idenification rapide du soldat.

Un manque de culture?

Dès que cette photo a été repérée par l’état-major, une enquête a été diligentée. Et d’après le Parisien, ce ne serait pas un mais plusieurs militaires qui arboreraient cet écusson sur leur tenue.

«Il y a d’autres soldats qui ont ce patch», assure une source officielle au Parisien, évaluant à «moins de dix a priori» le nombre de militaires concernés. «Comme il y a enquête, les gars ne sont pas idiots et l’ont tous retiré», précise la même source, qui veut relativiser l’affaire, la mettant sur le compte de la jeunesse des soldats, de leur manque de culture et non d’une adhésion à l’idéologie nazie.

De son côté, le Nouvel Obs affirme, citant une source militaire, que les militaires de la RPIMA qui ont perdu deux camarades en Centrafrique il y a dix jours, sont «catastrophés par cette attitude totalement déplacée, étrangère aux valeurs du régiment»

Samedi, Gilles Jaron, le porte-parole de l’état-major, assurait que le militaire sera «immédiatement suspendu» dès qu'il aura été identifié. Il a par ailleursindiqué que cette attitude était «inadmissible», ne reflétant «en rien la réalité dans les armées».