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Régionales : Le choc Marion Maréchal-Le Pen - Sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match

La députée du Vaucluse sur le marché du Pontet, Marion Maréchal-Le Pen, le 28 mai.
La députée du Vaucluse sur le marché du Pontet, Marion Maréchal-Le Pen, le 28 mai. © Arnold Jerocki / News Pictures
Par Virginie Le Guay , Mis à jour le

Face à une gauche en perdition, la candidate FN Marion Maréchal-Le Pen s’imposerait au premier tour en Paca, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, iTélé et Sud Radio, talonnée par Christian Estrosi, chef de file des Républicains

Dix-sept ans après avoir conquis de haute lutte la région Provence-Alpes-Côte d’Azur jusqu’alors tenue par la droite, la gauche est en train de s’effondrer. Et à cinq mois et demi du scrutin, on voit mal ce qui pourrait l’empêcher de perdre cet exécutif régional, véritable petit bijou électoral : 6 départements, 5 millions d’habitants, troisième région la plus riche de France... La déroute –on devrait dire la débandade– du PS et de ses associés, qui feront listes séparées en décembre prochain, semble inévitable, si l’on en croit les chiffres du sondage Ifop-Fiducial exclusif pour Paris Match, iTélé et Sud Radio.

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Au premier tour, la partie devrait se jouer entre le Front national emmené par la députée du Vaucluse , Marion Maréchal-Le Pen, 25 ans, qui arrive en tête avec 32 %, et Christian Estrosi, 59 ans, le député des Alpes- Maritimes et maire de Nice, investi pour conduire les listes des Républicains et qui obtient 29 %. Tous deux laissent, loin derrière (17%), Christophe Castaner, 49 ans, le député des Alpes-deHaute-Provence et maire de Forcalquier, investi par le PS pour mener le combat après que Michel Vauzelle a annoncé son intention de ne pas se représenter. En 2010, lors du précédent scrutin, le total des voix de gauche était de 42 %. Aujourd’hui, d’après notre sondage, il serait de 32 %. Le magot a fondu comme neige au soleil. La situation est d’autant plus critique pour Castaner que les écolos, pourtant très courtisés localement, feront listes séparées au premier tour, avec à leur tête Sophie Camard. Une décision revendiquée par la direction d’EELV, qui souhaite prendre ses distances avec un PS local dont elle dénonce les «turpitudes».

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Sondage Paca
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En face toutefois, rien n’est joué encore entre la droite et l’extrême droite, et la lutte pour l’emporter sera ultra-serrée. Marion Maréchal-Le Pen, qui a succédé à son grand-père à la faveur de la violente crise familiale et politique du printemps, semble favorite. Malgré tout, le très droitier Christian Estrosi n’a pas dit son dernier mot, même si sa rivale lui joue déjà quelques mauvais tours : la petite-fille Le Pen chasse sans vergogne sur les terres de la droite parlementaire et vient de débaucher dans les Alpes-Maritimes deux ex-UMP (Olivier Bettati et Jérôme Rivière). Il est à noter qu’Estrosi et Marion Maréchal-Le Pen, alors même que la campagne n’est pas commencé, font déjà quasiment le plein de leurs voix. Cette dernière est, à peu de choses près, au niveau de Jean-Marie Le Pen en Paca lors des élections européennes de 2014 (33,2 %). Quant à Christian Estrosi –qui obtient des chiffres particulièrement élevés chez les personnes âgées–, il se situe à 2 points du résultat de Nicolas Sarkozy en 2012. Sérieux souci néanmoins pour lui : sur 100 électeurs qui ont voté Sarkozy à la dernière présidentielle, 16 déclarent vouloir voter, cette fois-ci, pour le FN. La déperdition est significative. Sarkozy l’a bien compris, qui a tenté de remobiliser son électorat en venant personnellement à Nice le 22 avril dernier soutenir la candidature de son ami Estrosi. Les résultats pour le second tour sont à prendre avec des pincettes. Même si la perspective d’une triangulaire semble assurée, une partie de l’électorat de gauche pourrait, au nom d’un toujours efficace «tout sauf Marion Maréchal-Le Pen», choisir de voter pour Christian Estrosi afin de faire barrage au FN. Les cartes du premier tour seraient rebattues. Malgré tout, l’ordre d’arrivée du premier tour sera fondamental.

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