WEBLes lycéens turcs interdits de réseaux sociaux

Les lycéens turcs interdits de réseaux sociaux

WEBEdictée dans le cadre de la lutte contre l'absentéisme et les «comportements équivoques» ou «contraires aux valeurs nationales, à la décence et à la moralité», cette mesure est entrée en vigueur le 1er juillet...
Photo d'identité judiciaire de l'oiseau Twitter sur un smartphone avec un drapeau turc, le 26 mars 2014 à Istanbul.
Photo d'identité judiciaire de l'oiseau Twitter sur un smartphone avec un drapeau turc, le 26 mars 2014 à Istanbul. - AFP PHOTO / OZAN KOSE
Bérénice Dubuc

B.D. avec AFP

Les critiques contre les profs sur Twitter et Facebook, c'est fini: le ministère turc de l'Education a décidé d'interdire à tous les lycéens du pays l'utilisation des réseaux sociaux pendant le temps scolaire, sous peine d'exclusion temporaire.

Edictée dans le cadre de la lutte contre l'absentéisme et les «comportements équivoques» ou «contraires aux valeurs nationales, à la décence et à la moralité», cette mesure est entrée en vigueur le 1er juillet, selon le Journal officiel turc cité ce jeudi par les médias turcs.

Passibles de poursuites disciplinaires

Dès la rentrée de septembre, les lycéens ne seront plus autorisés à tweeter ou à publier de commentaires sur leur page Facebook depuis leur classe ou leur cour de récréation, sauf autorisation expresse de leur professeur.

Les propos diffamatoires, insultants ou provocants à l'égard du personnel enseignant ou même de leurs camarades seront donc bannis. Les contrevenants seront passibles de poursuites disciplinaires allant jusqu'à l'exclusion temporaire, selon le nouveau règlement.

Une tendance de fond

Depuis plus d'un an, le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002 en Turquie s'en prend régulièrement aux réseaux sociaux et à leurs utilisateurs. Début 2014, le président Recep Tayyip Erdogan a ordonné à plusieurs reprises le blocage momentané de Twitter, Facebook ou YouTube, accusés notamment de diffuser des accusations de corruption visant son entourage.

En mars dernier, le Parlement turc a voté une disposition qui autorise le gouvernement à bloquer un site Internet sans décision de justice, une mesure pourtant censurée quelques mois plus tôt par la Cour constitutionnelle au nom de la protection des libertés.

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