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Royaume-Uni

Une salariée musulmane refuse de vendre de l'alcool: Marks & Spencer boycottée

La page Facebook d'appel au boycott des magasins Marks&Spencer a dépassé les 9000 likes, ce lundi 23 décembre.

La page Facebook d'appel au boycott des magasins Marks&Spencer a dépassé les 9000 likes, ce lundi 23 décembre. - -

La polémique est partie d'un client étonné de voir une caissière musulmane le renvoyer vers une autre caisse pour ne pas avoir à toucher la bouteille de champagne, une pratique contraire à sa religion.

Un bad buzz qui tombe bien mal en cette veille de fêtes pour la chaîne britannique de grande distribution. Marks & Spencer (M&S) est menacée de boycott depuis ce lundi après qu'une employée musulmane a refusé de vendre une bouteille de champagne pour raisons religieuses.

La polémique est partie des déclarations d'un client qui a exprimé son étonnement au journal le Sunday Telegraph pour avoir été recalé à la caisse d'un magasin de M&S à Londres.

"J'avais une bouteille de champagne à la main et la dame, qui portait un voile, s'est confondue en excuses mais m'a expliqué qu'elle ne pouvait pas me prendre à la caisse. Elle m'a dit d'attendre qu'un autre employé du magasin soit disponible. J'étais déconcerté, cela ne m'était encore jamais arrivé", a raconté ce témoin au journal dominical.

Politique de "respect des croyances"

Depuis, plusieurs autres clients ont fait état de cas similaires et la polémique a commencé à enfler. La page Facebook officielle de l'enseigne a été inondée de messages de protestations et un groupe Facebook appelant au boycott du magasin avait attiré plus de 9.000 "likes" lundi matin.

Une porte-parole de Marks&Spencer a expliqué que la politique de la chaîne "depuis des années" était d'essayer d'offrir une "fonction appropriée" aux employés dont la religion interdit de toucher à certaines boissons et aliments comme du porc. Par exemple en les affectant "au rayon vêtements" ou "à la boulangerie".

Elle a ajouté que la politique s'appliquait à l'ensemble de ses 700 magasins au Royaume-Uni et à toutes les religions. Dans le cas à l'origine de la polémique, M&S a dit regretter que l'employée en question se soit retrouvée à la caisse et "que le règlement n'ait pas été appliqué" en l'occurrence.

Des concurrents de M&S, tels que Tesco, Morrisons ou Asda ont indiqué qu'ils respectaient les croyances de leurs employés et qu'ils évitaient, le cas échéant, de les affecter à la caisse. "Cela ne ferait aucun sens", a réagi Tesco.

C.P. avec AFP